Tibet: nouveau mode de vie des gardiens de troupeaux |
Partons à la rencontre de certains Tibétains, qui vivent dans les campagnes et les villes, avec leurs propres histoires de luttes et de joies. Le Tibet regorge des plus vastes fermes de bovins et de moutons de Chine. Durant des milliers d'années, ces terres fertiles ont constitué le lieu de vie des animaux et des bergers. Mais ces derniers temps, les vies de millions de bergers changent comme jamais auparavant.
Les Tibétains observent traditionnellement un mode de vie tranquille et nomade. L'environnement naturel peut être difficile... Les températures peuvent être basses et l'air est rare. Mais les bergers élèvent leurs bovins et moutons, en dépit de ce que la nature leur amène. Et pour Chimey Lhatson, c'est l'unique mode de vie qu'elle connaisse. Chimey Lhatson Bergère tibétaine "Mère Nature nous a donné des ciels clairs, de l'eau en abondance, des herbes vertes, et de nombreux yacks et autres moutons. Nous avons tout pour notre style nomade, transmis par nos ancêtres." Mais une chose qu'ils n'ont pas est un domicile où il fait chaud. Ici une tente typique des bergers au Tibet. Petite et sombre, elle abrite trois générations. Elle est portative, permet à la famille de la démonter et la monter à sa guise, au fur et à mesure qu'ils avancent vers des pâturages plus verts. Aujourd'hui, ces tentes ne disparaissent pas, mais on ne les voit plus qu'en été. L'hiver venu, quasiment tout le monde comme Chimey vit dans une maison appropriée. Le bétail vit au sol, et la famille à l'étage. Les maisons ont été conçues spécialement pour ces bergers. L'électricité est fournie par l'une des ressources les plus abondantes du Plateau, le soleil, " Au début nous n'osions pas utiliser l'énergie solaire, car nous pensions que le soleil était Dieu et qu'il n'était pas respectueux d'utiliser cette ressource. Mais aujourd'hui nous estimons que cela est très pratique, alors pourquoi pas?" Il s'agit là d'une chose qui progressivement remodèle leur mode de vie. Et alors qu'ils s'installent dans des demeures permanentes, le bétail diminue, un compromis nécessaire pour protéger les prairies. Et même le père de Chimey s'est rendu en ville pour trouver un emploi. Chimey Lhatson Bergère tibétaine " A la ville, vous gagnez bien plus d'argent que si vous élevez du bétail ici. Mais il me manque beaucoup, car j'avais l'habitude de le voir tous les jours." Le rapide phénomène d'urbanisation de la Chine s'est étendu aux régions les plus reculées du pays, et ce à grande ampleur. Pour le meilleur ou pour le pire, Chimey Lahtson sait très bien que sa vie ne sera plus jamais comme avant.
Source : CCTV.com |