Deux Françaises passionnées de la culture chinoise |
Par XU Qu, LIU Jiajia et WU Yaohui La Française Georgette Lombart (nom chinois : 艾莉) , ancienne institutrice âgée de 62 ans, fait sa visite annuelle à Beijing, capitale de la Chine, en été de cette année. Son amie Martine Jeunesse (nom chinois :喜珍), ancienne enseignante en biologie a la retraite issue du Midi de la France, est également en visite à Beijing. Venues en Chine pour faire des études en langue chinoise, les deux amies accordent, mercredi 24 juillet, une interview au Xinhuanet, dans laquelle elles expliquent les raisons pour lesquelles elles apprennent le chinois et leurs attirances pour la Chine. Apprendre le chinois pour guérir une maladie ? Georgette est vraiment une amoureuse de la langue chinoise. Elle a commencée à apprendre le chinois en 2004 et fait sa première visite à Shanghai (est de la Chine) l'année suivante. Mais il est quand même un peu surprenant d'entendre son motif d'apprendre le chinois. "En 2002, j'ai souffert un grave accident vasculaire cérébral. J'ai récupérée physiquement très vite. Mais j'ai eu des problèmes de mémoire" dit-elle, "Mon médecin me conseille alors d'apprendre quelque chose de difficile, pour faire travailler le cerveau, après des études d'anglais je me décide à commercer à apprendre le chinois. En France, l'expression populaire 'c'est du chinois', est souvent utilisée pour expliquer la difficulté d'une affaire," ajoute-elle. Quant à Mme Jeunesse, son attirance pour la Chine remonte à son enfance. Petite, elle voyait de beaux objets dans la chambre de sa grand-mère, qui possédait beaucoup de choses venant de Shanghai. Son père était commerçant entre la Chine et l'Occident. Martine a commencé à apprendre le chinois à l'âge de vingt-cinq ans et a fait sa première visite en Chine en 1981. Elle séjournait une fois pour un an à l'Université de Finance et d'Economie de Beijing, notamment pour apprendre le chinois. Les femmes ''qui restent célibataires'', ce n'est pas du tout un problème en France En Chine, les filles célibataires de plus de 30 ans subissent généralement une forte pression pour se marier. De nombreux parents chinois s'occupent d'arranger les rendez-vous pour que leurs filles puissent rencontrer "un prince charmant". Georgette précise: ''Le problème des femmes 'qui restent célibataires' n'existe pas en France. Les jeunes ont le droit de choisir s'ils se marient ou pas sans aucune pression du côté des parents." "En France, certaines personnes s'unissent par des mariages arrangés, mais souvent celles ne sont pas les jeunes", ajoute Martine, "Les jeunes préfèrent se rencontrer par l'Internet, les amis, le travail, les études ou les loisirs." En ce qui concernent les conditions du mariage, la plupart des Français acceptent de se marier sans avoir au préalable acheté une maison, selon les deux amies. Le magasin de luxe à Paris, un nouvel endroit pour apprendre le chinois Les deux Françaises ont été frappées par la folie des touristes chinois pour les produits de luxe français quand elles sont entrées dans un grand magasin à Paris. En effet, les Français aiment les produits de luxe mais restent parfois "distants" envers ce secteur d'activité. En revanche, la population asiatique consomme massivement les marchandises de luxe et de marque, estime Georgette. Martine a dit même une fois à son compagnon : "J'ai trouvé un nouvel endroit pour apprendre le chinois. Je vais dans le magasin, tous les employés parlent chinois…on peut même demander en chinois. " Pour les touristes chinois en France, elles recommandent les vins et les fromages français, qui coûtent notamment moins cher, pour un bon souvenir de voyage. Impressions sur la Chine A part de la taille de villes, le nombre d'immeubles et la largeur de rues, l'accueil chaleureux des Chinois impressionne profondément les deux Françaises. « Jamais une fois j'ai eu peur en Chine ou je me suis sentie en insécurité», dit Georgette. Martine souligne que les Chinois ont une grande facilité pour communiquer avec les étrangers. Mais elles découvrent que certains Chinois les regardent bizarrement dans les restaurants ou dans le métro. Non embarrassées, elles leur répondent souvent par un sourire amical, et parfois c'est l'occasion de commencer une conversation. Chat, Taiji quan, thé... Ce que Mme Lombart va sûrement faire durant sa visite en Chine est de nourrir les chats errants aux parcs. Extrêmement attachée au chat, elle en a huit dans sa maison à Paris. A son avis, les chats errants en Chine devraient être stérilisés pour contrôler le nombre et soignés par des associations pour la protection animale s'ils souffrent de maladie. De plus, elle aime pratiquer le Taiji quan, l'essence des arts martiaux traditionnels chinois, car cela ressemble beaucoup à la danse, son autre passion. S'intéressant à la médecine chinoise, Mme Jeunesse commence actuellement l'écriture d'un mémoire. "La médecine traditionnelle est légitime. Depuis des années, les traitements alternatifs comme l'acupuncture, sont déjà introduits en France", explique-t-elle. Dans un article intitulé "L'enseignement du chinois en plein boom en France" publié en avril sur le Quotidien français Le Monde, "le chinois est de plus en plus enseigné dans les établissements scolaires en France, où trente-trois mille élèves suivent un enseignement de mandarin dans cinq cent quatre-vingt-treize collèges et lycées." Mme Jeunesse mentionne que des entreprises françaises sont ''anxieuses'' de bien s'informer sur la Chine. De même, en citant la parole de Joël Bellassen, inspecteur général de chinois au ministère de l'éducation nationale, l'apprentissage du chinois "constitue un investissement fécond". Les deux amies rentreront en France en août. "J'aime acheter des vêtements, des bijoux bon marché pour ma famille et mes amis", dit Mme Lombart. Quant à Mme Jeunesse, le thé chinois reste son premier choix. "On ne trouve pas de thé de haute qualité en France. J'aime le thé chinois", commente-t-elle en souriant.
Source : Xinhua |