Les estampes du Nouvel an constituaient autrefois un plus dans la décoration des habitations chinoises durant la Fête du Printemps. Mais avec la modernisation des styles de vie cette pratique tend à disparaître. Si la tradition a disparu, on peut constater avec l'exposition de la Bibliothèque nationale à Beijing que cet art traditionnel existe encore.

Les 120 estampes du Nouvel an exposées ont été sélectionnées parmi 4 000 autres de la collection de la Bibliothèque nationale. Certaines d'entre elles ont plus de 100 ans, mais leurs couleurs sont toujours éclatantes, elles plongent les visiteurs dans une autre époque.

Il fut un temps, les riches comme les pauvres affichaient des peintures du Nouvel an sur leurs portes et leurs murs, afin de chasser les mauvais esprits et attirer les bénédictions.

Wang Haixia

Directrice

Département des arts folkloriques

Institut chinois de recherche des arts

Ils sont les Gardiens de la porte, ils brandissent de grands couteaux pour repousser les mauvais esprits. Ces peintures sont collées à l'extérieur des portes à l'entrée des maisons. Sur le côté intérieur, les gens collent des images plus accueillantes comme les Gardiens de la porte, afin de laisser entrer la chance.

Mis à part ces symboles qui permettent de chasser les mauvais esprits et d'attirer la chance, les images des légendes, les coutumes, l'opéra et la vie courante sont également des thèmes des estampes du Nouvel an. Du temps de la dynastie des Qing, de nombreux endroits comme Yangliuqing à Tianjjin et le village Zhu Xian dans le Henan sont devenus célèbres grâce à leurs nombreuses estampes.

Wang Haixia

Directrice

Département des arts folkloriques

Insitut chinois de recherche des arts

Du temps des beaux jours de Yangliuqing, plus de 1 000 ateliers créaient des estampes du Nouvel an. Les villages des alentours ont également profité du commerce des peintures pour se développer. Avant chaque Fête du Printemps, de nombreux commercants viennent à Yangliuqing.

Plus d'un siècle plus tard, la popularité des estampes du Nouvel an connaît un déclin. Cet art est lui-même menacé de disparaître.

Lors de l'exposition, les représentants des 6 formes d'arts ayant reçu le soutien du gouvernement pour préserver cet héritage présentent leurs créations.

Cet homme de Shandong peint ses œuvres du Nouvel an à partir d'un pochoir. Alors que ce vieux maître de Tianjin présente ses créations peintes à la main. Il nous explique que de nos jours, plutôt que d'être des instrument de décoration, les estampes du Nouvel an sont devenues des biens que certains adorent collectionner.

L'augmentation de la valeur de ces peintures met peut-être en péril la survie de cet art.

Source: CCTV.com