La plus grande maison européenne d'impression et de publication, Gruner + Jahr (G+J), a officiellement annoncé vendredi qu'elle allait fermer son journal d'affaires allemand Financial Times Deutschland (FTD), entraînant ainsi près de 320 suppressions d'emplois.

Le quotidien allemand publiera sa dernière édition le 7 décembre, ont rapporté les médias locaux, ajoutant que le journal avait accumulé des pertes s'élevant à près de 250 millions d'euros (322 millions de dollars américains) depuis ses débuts en 2000, malgré sa bonne réputation de journalisme de haut-standard.

Le journal a été créé comme joint venture entre Pearson, propriétaire du Financial Times britannique, et G+J. En 2008, Pearson a vendu ses actions qui s'élevaient à 50 % à G+J.

La disparition du journal est attribuée au fait que le modèle commercial des journaux qui dépendent des publicités ne fonctionne plus, car Internet empiète sur les parts du marché des publicités des journaux.

La fermeture imminente de Financial Times Deutschland est le dernier coup dur porté à l'industrie de la presse écrite. En début de mois, le Frankfurter Rundschau, un des dix plus grands journaux allemands, avait déposé le bilan.

De son côté, l'agence de presse allemande "dapd" a annoncé ce mois-ci qu'elle allait licencier près d'un-tiers de ses employés afin de poursuivre son activité et devenir rentable de nouveau à partir de décembre.

D'après Deutsche Welle, avec près de 330 maisons d'édition de presse en Allemagne et près de 130 journaux, le marché du journal allemand reste le plus grand d'Europe, et le cinquième plus grand du monde.

Source : Xinhua