Restauration du Palais du Potala |
Le Thangka est une forme unique de la peinture tibétaine connue pour son aspect mystérieux. Avec l'accroissement de l'intérêt pour la culture et les arts du Tibet, le Thangka est de plus en plus prisé des amateurs d'art. Nous avons rencontré l'un des grands maîtres contemporains du Thangka, Luobusida, qui nous a fait découvrir son art. Au temple Tancheng, qui fait partie du Palais du Potala, des artisans restaurent des peintures murales. Les dessins sont très délicats et sophistiqués.
Dans une allée située non loin du palais, nous avons rencontré le seul homme capable de restaurer ces peintures, Luobusida. A l'Académie du Thangka tibétain, sont présentées quelques unes des oeuvres de Luobusida et de ses disciples. Les problèmes de dos du maître le forcent à prendre une pause dans son travail. En 2005, un grand projet de restauration a eu lieu. Mais certaines tâches étaient trop dures à mener à bien. Aussi a-t-il fallu faire appel à l'un des étudiants de Luobusida. Luobusida Maître du Thangka "On ne peut pas peindre directement sur le mur. La meilleure façon de procéder est de copier des morceaux de peinture encore visibles. Pour ceux qui ne peuvent pas être copiés directement, j'ai dû faire fouiller dans les archives." Traditionnellement au Tibet, chaque foyer possède un Thangka. Quand une personne meurt, la famille commande une peinture. Celle-ci comportera la date de naissance du défunt. Visiteuse "Je m'intéresse beaucoup à ces dessins. On a voyagé jusque là et on a visité le deuxième étage avec les studios des étudiants et maintenant nous descendons pour trouver le professeur. " Luobusida Maître du Thangka "Pour réaliser un Thangka, il faut bien choisir le coton. Il faut ensuite brosser le matériau brut et appliquer de la colle à cuir sur les deux côtés du canevas. Quand il est sec, il faut le polir 6 fois sur du bois tendre et le coton acquiert les qualités du papier. Ensuite on décide du sujet à peindre. Le Bouddha ou une figure historique. L'étape suivante, c'est le dessin. Une étape cruciale. Traditionnellement, on utilise du charbon." Aujourd'hui, l'école de Luobusida compte 30 élèves. Ils viennent pour la plupart de la campagne. Tous les frais de scolarité sont pris en charge. Ci Wang Dun Zhu Etudiant de Thangka "J'ai 23 ans. J'étudie depuis 3 ans. J'aime le Thangka et ici c'est gratuit. C'est pour ça que je suis venu." Gong Jue Jie "La taille de chaque Bouddha est différente, il faut travailler dur." Luobusida Maître du Thangka "Pour nous les religieux tibétains, c'est un grand honneur que de faire ce travail. Nos ancêtres ont réalisé des peintures si belles, qu'il est de notre responsabilité de protéger. Ces trésors n'ont pas de prix." Luobusida dit que quand il se sentira mieux il reprendra la restauration des peintures du Potala. Ce palais est pour lui un lieu sacré irremplaçable dans le coeur de tous les Tibétains.
Source : CCTV.com |