Lors de la journée des enseignants, qui est célébrée le 10 septembre, les Chinois ont exprimé leur respect et leurs remerciements aux enseignants, en particulier ceux qui ont apporté une contribution spéciale.

Danser dans le silence

Il existe à Taiyuan, capitale de la province du Shanxi, une classe de danse pour les enfants sourds et malentendants. Bien qu'aucun des enfants ne puisse entendre la musique, la troupe a remporté de nombreux prix.

Zhao Jing, âgée de 35 ans, est professeur de danse depuis 13 ans à l'école pour les sourds et malentendants de Taiyuan.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire en 1999, Zhao Jing a commencé à travailler dans cette école. Elle s'est souvent sentie frustrée au début lorsqu'elle a commencé à enseigner la danse à ces enfants.

"Je pouvais difficilement communiquer avec eux. Ils ne peuvent pas entendre les voix et il semblait impossible de leur apprendre à ressentir la danse", a-t-elle confié.

Pourtant, Zhao Jing était déterminée à surmonter ces difficultés. Elle a appris le langage des signes et a aidé ses élèves à "écouter" la musique en leur expliquant le sens de la musique. Grâce aux efforts de Zhao Jing, la troupe a remporté de nombreux prix au cours des dernières années.

"Les enfants me considèrent comme leur mère. Ce métier particulier exige de faire preuve d'abnégation, de patience et d'affection", a expliqué Zhao Jing.

Son rêve est de voir ces enfants se produire sur une plus grande scène et de les encourager à montrer au monde la beauté de leur âme.

Colorier des arcs-en-ciel

Il existe dans l'orphelinat du Liuzhou dans la province du Guangxi (sud-ouest), une "classe arc-en-ciel". Les enfants de la classe souffrent tous de troubles mentaux et sont âgés de 7 à 12 ans.

Leur enseignante de 43 ans, Su Shuping, leur apprend à colorier.

"Nous devons colorier la pomme en rouge et la poire en jaune", a indiqué Mme. Su. Cependant, beaucoup d'enfants ne sont pas capables de colorier correctement.

"Colorier est extrêmement difficile pour de nombreux enfants souffrant de troubles mentaux," a-t-elle constaté. "Leur apprendre à tenir un crayon peut également s'avérer difficile. Généralement après plusieurs mois, seuls deux des douze enfants de la classe parviennent à tenir un crayon correctement".

Su Shuping a avoué que son travail monotone et répétitif l'épuisait parfois, mais son sens des responsabilités l'a incité à rester plus de 20 ans auprès de ces enfants.

"Je m'entends très bien avec les enfants et je suis attachée à eux", a-t-elle assuré.

"Je suis toujours très heureuse quand les enfants font des progrès ou sont adoptés".

Source : Xinhua