Classement de Shanghai : les universités françaises à la traîne |
La France est à la traîne dans le classement de Shanghai des universités mondiales publié mardi, largement devancée par les Etats-Unis, qui raflent les trois premières places avec Harvard, Stanford et MIT. Dans cette édition 2012, la première université française occupe la 37e place avec Paris-XI Orsay, suivie de l'UPMC (Paris- VI) au 42e rang et de Normale sup-Ulm au 73e. Il s'agit des trois seuls établissements français qui figurent sur le Top 100 de ce classement. Au total, la France compte 20 universités sur le Top 500. Le journal économique Les Echos rappelle ce jeudi le caractère controversé des critères sur lesquels se base le classement de Shanghai depuis sa création en 2003, notamment en raison de l' accent mis sur la recherche et le nombre de publications en sciences exactes réalisé par chaque université. Il en découle, selon le quotidien français, que « ce palmarès, si influent soit-il, est à manier avec délicatesse ». Le futur classement européen multicritère baptisé U-Multirank, dont les premiers résultats doivent être dévoilés en 2013, pourrait constituer une alternative. Pour la ministre française de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, ce classement européen « permettra d'avoir une cartographie des établissements avec tous ces critères absents de Shanghai (comme la prise en compte des sciences humaines et sociales, le nombre d'étudiants ou encore la qualité de l' enseignement) ». « (Les critères du classement de Shanghai) sont conformes à l'organisation des universités anglo-saxonnes et ne correspondent pas au fonctionnement européen », a estimé Mme Fioraso, dans une interview aux Echos, soulignant que des grandes universités européennes comme Heidelberg (Allemagne), Bologne (Italie) et la Sorbonne (France) n'y ont pas « la place qu'elles méritent ».
Source : Xinhua |