Dialogue entre des jeunes chinois et suisses |
Yang Jiaqing Le 18 juin, dans la matinée, un dialogue entre des jeunes chinois et suisses a été tenu dans le Jardin botanique de Beijing, au pied des Collines parfumées, à l'ouest de la capitale chinoise. Organisée conjointement par la section suisse de l'Association des anciens étudiants chinois en Europe et en Amérique (WRSA en anglais) et l'Ambassade suisse en Chine, cette activité a impliqué une trentaine de participants des deux pays, qui ont chacun une expérience de travail ou de séjour dans l'autre pays.
Ce dialogue vise à construire une plate-forme en faveur d'échanges interculturels et de compréhension mutuelle, et à pousser des « passeurs culturels potentiels » à trouver des solutions pour remédier aux idées préconçues entre les deux pays. Rassemblés dans le « kiosque aux pivoines », les intervenants ont discuté de leurs méthodes d'intégration dans la culture étrangère. Les sujets de conversation furent très variés, des barrières linguistiques aux différences de coutumes, en passant par la critique des stéréotypes d'un pays à l'égard de l'autre. Dans une ambiance chaleureuse, tout le monde a relaté sa propre expérience, tout en analysant et questionnant des thèmes donnés.
Les participants ont tous souligné la nécessité de connaître la situation nationale de l'autre, et que la maîtrise de la langue était une condition sine qua non de l'intégration. Certains jeunes étudiants suisses ont raconté leur parcours scolaire et linguistique en Chine, témoignant de leur capacité d'adaptation au nouvel environnement. Les deux parties ont aussi évoqué des anecdotes liées à la différence de mode de vie : en Suisse, pour nouer des amitiés, il faut sortir boire un verre de vin ou un café, alors qu'en Chine, on bavardera autour d'un bon dîner. L'image des pays fut un thème central du dialogue. La Suisse devra sensibiliser le public chinois à ses savoir-faire technologiques et son innovation, car l'image de la Suisse est souvent réduite aux montres sophistiquées et au chocolat de marque. Par contre, la Chine devra expliquer aux Suisses sa réforme et ses énormes progrès réalisés dans le processus de modernisation, afin de remédier à son image négative de « prix bas et qualité faible ». Le rôle des médias dans la perception de l'autre a également été abordé. La meilleure façon d'évacuer les clichés serait de se fréquenter plus encore, et de mettre de côté les préjugés.
Pour conclure ce dialogue, M. Markus Reubi, conseiller de la section des sciences, de l'éducation et de la santé de l'Ambassade suisse en Chine, a exprimé ses remerciements sincères aux participants. « De par sa nature, dit-il, ce dialogue est en lui-même un choc interculturel. C'est par le biais du dialogue que nos deux peuples pourront renforcer la compréhension mutuelle. L'ambassade suisse va continuer à soutenir des activités du genre ». M. Xu Xiebing, secrétaire général de la Section Suisse de la WRSA a exprimé de son côté son souhait de faire adhérer à son association davantage de jeunes chinois ayant étudié en Suisse.
Beijing Information |