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Publié le 01/12/2010
Opéra de Pékin et médecine chinoise à l'UNESCO

l'avenir de la préservation du patrimoine immatériel

Le 16 novembre, le Comité intergouvernemental de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a inscrit 13 nouveaux éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, parmi lesquels l'Opéra de Pékin, l'acupuncture et la moxibustion. « C'est une excellent nouvelle », a déclaré Ma Wenhui, directeur du département du patrimoine culturel immatériel du Ministère chinois de la culture.

Ayant intégré de nombreux éléments des autres écoles de théâtre chinois, l'Opéra de Pékin est réputé pour son expressivité, son charme et son chant. L'acupuncture et la moxibustion sont des symboles de la médecine traditionnelle chinoise. « Nous attendions depuis longtemps ces inscriptions au patrimoine mondial », a-t-il raconté.

Mais selon lui, les différentes conditions culturelles constituent un obstacle en matière de patrimoine immatériel. Des trésors comme l'acupuncture, la moxibustion et l'Opéra de Pékin sont riche d'une longue histoire et d'une culture profonde, et la reconnaissance de leur valeur et de leur importance exige beaucoup de temps et de travail. « Généralement, les membres étrangers du jury préfèrent comprendre les programmes chinois dans leur aspect traditionnel, et en toute subjectivité. Nous avons donc beaucoup réfléchi à la présentation et l'explication de nos trésors immatériels, afin de montrer à la communauté internationale leur importance dans la culture chinoise. »

Ma Wenhui a été très impressionné par le système et les critères stricts de l'évaluation. Avec la croissance des demandes d'inscription au patrimoine mondial, la concurrence fait rage. Face à cette situation, l'UNESCO a édicté des critères plus stricts.

Le programme ouïgour « Maxrap » constitue un bon exemple. « Ce programme a provoqué de vifs débats lors de la délibération. Mais grâce à la bonne préparation de la délégation chinoise, nous avons su convaincre le jury de l'urgence de ce programme », se félicite M. Ma.

Cependant, la Chine ne cherche pas à multiplier les inscriptions au patrimoine mondial. En tant qu'Etat signataire et pays membre du Comité intergouvernemental, elle s'emploie depuis toujours à jouer un rôle constructif et positif au sein de l'UNESCO. Depuis 2001, elle a participé à tous les travaux d'élaboration et de mise en vigueur de la « Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ». Le plus grand pays émergent continuera à s'engager dans la modification des règlements internationaux de l'UNESCO.

Reflétant la diversité de la culture humaine et sa créativité, le patrimoine culturel immatériel est le témoin de l'existence des nations. Ainsi, sa sauvegarde n'est pas l'affaire d'un seul pays, mais est au contraire liée au développement de l'humanité à long terme. Il faut donc renforcer cet esprit de sauvegarde par des échanges internationaux afin de perfectionner les méthodes et les mesures, tout en conservant bien les patrimoines culturels.

En échangeant avec les fonctionnaires de l'UNESCO et les délégués étrangers, Ma Wenhui a pris conscience que la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ne dépendait pas que du gouvernement, mais de la société entière. « La loi est importante, mais le plus important est d'encourager les communautés régionales, le peuple et les ONG à œuvrer dans ce sens. La protection des programmes du patrimoine culturel immatériel doit respecter les normes en vigueur, afin d'assurer la pérennité de ce patrimoine » a-t-il précisé.

L'UNESCO rappelle que le patrimoine culturel immatériel ne doit pas servir des intérêts économiques. D'après Ma, il faut établir un système d'évaluation et de surveillance global et régulier. Que le patrimoine culturel immatériel stimule le développement socioéconomique est une bonne chose, mais il ne faut pas rechercher de succès rapides et d'avantages immédiats par une exploitation excessive.

Le succès de ces inscriptions n'est qu'un début : « Cela signifie que nous devons assumer davantage de responsabilités », a affirmé Ma Wenhui. Actuellement, on dénombre en Chine plus de 70000 programmes inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de quatre niveaux. Les travaux de sauvegarde demeurent ardus et lourds. Mais la Chine souhaite jouer un rôle plus actif, en promouvant la communication et la coopération internationales dans ce domaine, afin de toujours plus contribuer au maintien de la diversité culturelle de l'humanité.

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