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Publié le 10/08/2010
Quand un ancien mécano ouvre un musée auto privé dans le Fujian

Chen Yue transfère actuellement la soixantaine de voitures anciennes qu'il possède de Dalian à Xiamen, où il réside. Ce grand amateur de voitures de collection a une idée en tête : créer un musée automobile.

Et sa passion pour ses précieuses machines est si grande que Chen Yue y a englouti toutes ses économies, et abandonné ses activités professionnelles. Aux yeux de ses amis, il est totalement fou. Et en effet, collectionner des voitures est considéré comme une passion extrêmement gourmande en liquide…

Une passion soudaine

Né dans un village de Xiamen il y a 40 ans, Chen Yue a eu une enfance pauvre. Après le collège, il commence à travailler comme mécanicien auto. D'apprenti, il devient patron d'un garage, puis de plusieurs ; il marchait à grand pas vers la fortune.

Cependant, sa vie change le jour où une Benz blanche de 1978 arrive dans son garage, il y une dizaine d'années. Bien que ce modèle ne soit pas le plus impressionnant de la marque allemande, il était le préféré de Deng Lijun, une chanteuse taiwainaise très populaire dans les années 70 et 80.

Et c'est cette voiture qui sera le starter pour Chen : « Ce qui m'intéresse, ce n'est pas la chanteuse ! C'est l'histoire du développement automobile caché derrière la voiture de collection. Mais bon, la passion, c'est une chose difficile à expliquer », a-t-il dit.

Après avoir retapé l'allemande, Chen part pour le nord-est du pays, où les voitures de légende sont légion. Ses proches ont d'abord cru à une passion passagère ; ils avaient tort.

Chen multiplie ses déplacements dans le nord, si bien que son travail devient un obstacle à sa passion dévorante : ainsi il a délégué la gestion de ses garages pour s'abandonner corps et âme à ses bijoux mécaniques.

Une volonté de fer

Dans le monde des passionnés, l'argent n'est pas toujours roi. « En fait, certains propriétaires ne courent pas après l'argent. Je dois tout mettre en œuvre pour les convaincre de ma sincérité, et de mon amour pour les voitures », a-t-il expliqué.

A mesure que la collection de Chen s'agrandit, ses économies diminuent. Et face à ces engins délabrés parfaitement inutiles, les amis de Chen commencent à s'inquiéter.

Parmi les bijoux de sa collection, une Citroën de 1934, la première traction avant au monde. Et pour acquérir l'unique modèle sur le territoire chinois, Chen a déboursé 200 000 yuans. Récemment, on lui a fait une proposition à trois millions de yuans, Chen a refusé tout net. Ca lui fendrait le cœur de s'en séparer.

Du garage au musée

La soixantaine de véhicules qui constitue la collection de Chen était entreposée à Dalian, mais depuis quelques années, Chen rapatrie ses bébés vers Xiamen, sa ville natale. Il a l'intention d'ouvrir un musée privé de voitures anciennes dans le Fujian. Actuellement, la Chine compte cinq ou six musées de ce genre, à Beijing, Shanghai et dans le nord-est du pays.

Se sentant investi d'une mission, il espère faire connaître au plus grand nombre le développement de l'industrie automobile et les différentes époques à travers les voitures de collection.

« Nous voulons également organiser des activités telles que des expositions itinérantes, et créer une association ou un club, afin d'offrir une plate-forme aux amateurs de bolides. Mais pour l'instant, tous ces projets ne sont que sur la ligne de départ », déclare Wu Zhihong, qui aide actuellement Chen Yue à ouvrir le musée.

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