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Publié le 06/08/2010
Une école de langues au Kazakhstan

Au Kazakhstan, de plus en plus de jeunes se passionnent pour la langue de Confucius et espèrent faire un séjour d'études en Chine

Zhang Zhiping

L'Ecole internationale de langues Kazakhstan-Chine est située au centre-ville d'Almaty, centre économique et culturel du pays et ville frontalière avec la Chine. Elle a été fondée en 2007 par Talgat Mamyruly, qui avait émigré depuis la Chine au Kazakhstan en 1993. Par la suite, il a créé sa propre entreprise avec son épouse dans le pays. Maintenant, Mamyruly est déjà devenu un entrepreneur bien connu au Kazakhstan.

M. Talgat Mamyruly

Actuellement, près de 300 élèves sont inscrits à l'école. Avec comme cours de base le chinois et l'anglais, l'école a maintenant quatre matières principales, à savoir traduction/interprétation, langues étrangères, tourisme et design de vêtements.

L'école a été jumelée avec l'Université normale du Xinjiang et International English House London, une célèbre école de langues en Grande-Bretagne. Mamyruly a indiqué que son objectif était de faire de son école, dans un avenir proche, un établissement de langues de premier ordre, avec au total 5 000 élèves inscrits.

Parmi les élèves de première année dans la classe de traduction et interprétation, environ un tiers vont effectuer leurs études supérieures à l'Université Jiaotong de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine , alors que les deux autres tiers vont partir dans une école professionnelle de ressortissants chinois basée à Guangzhou, chef-lieu de la province du Guangdong, dans le sud de la Chine.

« En suivant des cours chez nous pendant deux à quatre ans après le premier cycle de l'école secondaire, les apprenants auront une base solide de la langue chinoise, qu'il s'agisse de l'expression orale et écrite, ou de la compréhension orale et écrite », a dit Mamyruly. « Ce sera très utile quand ils se perfectionneront dans des universités chinoises. »

Aijian, une élève à l'âge de 16 ans, a pour vocation de devenir une interprète. Elle vient d'apprendre à chanter un morceau de « La légende de la lanterne rouge », une pièce bien connue de l'Opéra de Pékin moderne. « Pour moi, le théâtre chinois classique est un art très dur. Cependant, ses mélodies sont si plaisantes et si belles que je suis ensorcelée », a-t-elle raconté, un sourire timide aux lèvres.

Deux élèves en cours de chinois

Ici, presque tous les professeurs de langues ont une expérience de séjour ou travail en Chine pendant de longues années, un atout majeur de la jeune école. Au cours des années passées, l'école a réalisé des succès remarquables dans l'enseignement de la langue chinoise. L'année dernière, les élèves ont obtenu de bons résultats dans divers concours de langue chinoise et des compétitions d'arts chinois tenus à Almaty, retenant l'attention du public.

Pour stimuler l'enthousiasme des apprenants dans l'apprentissage de la langue chinoise, les professeurs de l'école ont recouru à une série de méthodes didactiques, comme chanter des chansons chinoises, danser le yangge (une danse folklorique très populaire dans les régions rurales de la Chine), réciter des phrases difficiles à prononcer, mémoriser des poèmes classiques chinois, pratiquer la boxe Taiji (un art martial chinois). A la fin de l'année 2009, lors d'une soirée consacrée à la IVe Conférence Mondiale des Instituts Confucius tenue à Beijing, cinq élèves de l'école ont donné une danse d'éventail traditionnel, un spectacle recommandé par l'Institut Confucius au Kazakhstan.

Avec un nombre croissant des jeunes qui étudient le chinois, une vague de « sinomanie » se répand au Kazakhstan. Par conséquent, des cours de chinois sont ouverts dans presque toutes les universités du pays, publiques ou privées.

Malgré des difficultés financières et techniques, Mamyruly a pleine confiance en l'avenir de son école. Maintenant, il envisage d'installer une « classe Confucius » avec l'aide du siège de l'Institut Confucius à Beijing. De plus, il se prépare à ouvrir une école primaire centrée sur l'enseignement de la langue chinoise.

« Nous devons prêter une attention particulière à l'initiation des enfants aux langues étrangères. De cette façon, nous aurons probablement plus d'interprètes et traducteurs qualifiés demain », dit-il.

L'épouse de Mamyrule, Farida Merhamitkyzy, est une entrepreneuse renommée. Elle est présidente et conceptrice en chef d'une société de vêtements, laquelle est également le premier investisseur de l'Ecole internationale de langues Kazakhstan-Chine. « Pour moi, ma femme est un appui puissant », déclare le mari d'un ton fier.

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