Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
CULTURE
Publié le 20/05/2010
Le coût de l'éducation élevé reste la principale cause des conflits familiaux

La flambée des frais de scolarité est devenue la principale cause de conflits au sein des couples en Chine, c'est ce que vient de démontrer une enquête récente.

L'éducation trop coûteuse est considérée comme l'une des trois principales difficultés rencontrées par les familles chinoises. Les revenus faibles et la prise en charge d'un membre de la famille malade sont les deux autres préoccupations majeures des familles chinoises, indique un sondage publié par la Fédération nationale des Femmes de Chine ce week-end.

L'enquête a questionné 10 000 ménages dans 10 provinces du pays d'octobre de l'année dernière à avril de cette année. Les résultats ont été communiqués le 15 mai, lors de la 17e Journée internationale des familles.

«Les familles sont des cellules de base de la société. Donc, une famille harmonieuse permettra le bonheur individuel et le développement du pays», a déclaré ce week-end Chen Zhili, le président de la fédération.

Fonder une famille harmonieuse est important pour la vie de la population, étant donné que la Chine compte environ 374 millions de foyers, a ajouté Chen.

Parmi les personnes interrogées, 46,6% ont déclaré que les dépenses sur l'éducation sont la principale source des conflits des couples. Par ailleurs, 43,1% de personnes interrogées ont cité la pauvreté et 32% ont cité la prise en charge des membres de la famille malades comme principaux problèmes, auxquels ils sont confrontés.

Les familles en zone rurale sont les plus sensibles en ce qui concerne les conditions économiques, indique l'enquête.

Le pourcentage des familles rurales qui s'inquiètent des coûts élevés de l'éducation représente 13% de plus par rapport à celui des familles résidant en zone urbaine, selon le sondage.

Par ailleurs, le nombre de personnes en zone rurale qui se croient pauvres est de 5,4 points de pourcentage supérieur au nombre des familles en zone urbaine.

En outre, les tâches ménagères ont été citées comme source de conflits la plus importante dans les zones rurales, selon le sondage.

En revanche, les citadins se plaignent plus des logements surpeuplés et des problèmes financiers, liés à la prise en charge des membres de leurs familles, dont ils doivent prendre soin, a indiqué l'enquête.

Mo Jun, âgé de 58 ans, est exaspéré de vivre sous le même toit avec ses beaux-parents. Les parents de la femme de Mo sont tombés malades l'année dernière et ont dû déménager dans son nouvel appartement pour qu'elle puisse mieux s'occuper d'eux.

«Mes parents n'ont pas vécu ici après que j'ai acheté cet appartement », a indiqué Mo.

« Mais je ne veux pas me disputer avec ma femme parce que nous n'avons pas d'autre choix ».

En janvier de cette année, le nombre de divorces était en hausse de 50,9% par rapport au nombre total de mariages enregistrés à Beijing, ce qui signifie qu'un couple sur deux pourrait se retrouver en instance de divorce, ont rapporté les médias locaux.

Le taux de divorce a décuplé depuis 2001, comme le montrent les dernières statistiques du ministère des Affaires civiles. Selon le sondage, 69,4% des répondants ont indiqué qu'ils ne pardonneraient pas à leur conjoint des aventures extraconjugales. 28% des répondants ont indiqué qu'ils ne peuvent pas tolérer que leur conjoint ne partage pas avec eux les tâches ménagères.

Plus de 25% des personnes interrogées citent la violence familiale et l'indifférence comme « des comportements qui transgressent les règles au sein d'un couple», indique le sondage.

Plus de 56% de personnes, qui ont participé au sondage, ont également déclaré que les mesures du gouvernement visant à soutenir la famille sont loin d'être suffisantes, tandis que 20% ne savent même pas qu'il y avait ce genre de mesures de soutien.

Depuis les réformes et l'ouverture de la Chine, le système national de sécurité sociale visait à aider les personnes défavorisées, a annoncé Zhang Xiulan, professeur de l'Université normale de Beijing.

Ce n'est pas suffisant, a indiqué Zhang. « Les politiques sociales ne devraient pas être contraintes à corriger les défauts. Elles doivent être fondées sur le soutien au développement des personnes », a indiqué Zhang dans un article publié récemment.

La plupart des familles ont besoin d'aide pour l'éducation, l'emploi et la santé, comme le montre l'enquête. Cinquante-quatre pour cent des répondants ont indiqué qu'ils voudraient recevoir des formations à distance.

Enfin, plus de 42% des personnes interrogées ont reconnu avoir des problèmes pour trouver un travail et 42% des répondants ont affirmé qu'ils voudraient accéder à des soins médicaux communautaires.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628