Les plus mauvais livres de 2009 |
Di Ruihong
Quatre des livres sur la liste des plus mauvais.
Peu avant la fête du printemps, la liste des plus mauvais livres de 2009 en Chine a été publiée, avec en tête « La Chine n'est pas contente ».
Des best sellers chez les plus mauvais
Comme l'an dernier, la liste des plus mauvais livres 2009 s'attaque aux best sellers. Parmi les huit nominés, nous trouvons « La Chine n'est pas contente », « La Chine se lève », « La tendance chinoise : huit piliers de la société nouvelle », « L'Histoire : qu'est-ce que c'est que ce truc ? », « Yu Qiuyu parle de la culture chinoise avec les étudiants de l'Université de Pékin », « Lang Xianping : qui est en train de tuer l'économie chinoise ? », « La lutte pour l'Utopie 2.0 » ainsi que « Les mystères du Yi Jing », tous grands vainqueurs du marché du livre de l'année précédente.
Un jury loyal et impartial
En général, les classements sont motivés par la notoriété ou des intérêts. La liste des plus mauvais livres fait autant sensation que celle des meilleures ventes, et pour son quatrième anniversaire, cette liste demeure populaire. Alors est-il possible d'en tirer parti ? Ce n'est heureusement pas le cas. En fait, le jury est composé de quelques dizaines de critiques et journalistes littéraires. Sans académicien ni éditeurs, les jurés sont indépendants et travaillent avec un certain plaisir. Tous les ans, chacun propose un titre et écrit un commentaire, cela de manière bénévole.
Mais pourquoi sont-ils si mauvais ?
Les livres qui se partagent le haut de la liste 2010 se ressemblent. « La Chine n'est pas contente », « La Chine se lève » et « La tendance chinoise : huit piliers de la société nouvelle », ouvrages qui auraient dû exprimer des avis personnels, sont travestis en pseudo représentant du public. D'après un des jurés, en lisant ces livres, le lecteur s'étouffe sous le poids de la vantardise des auteurs. Un bon livre ne doit pas se contenter de fanfaronner. Dans ce contexte de croissance sans précédent, la Chine a plutôt besoin de critiques sincères et de conseils avisés. Mais en sont-ils capables, ces auteurs de best sellers ? Ce sont leurs livres qui ont rendu la littérature chinoise arrogante en 2009.
Quant au débat entre Yu Qiuyu et les étudiants de Beida, malgré la profondeur et la précision des questions des étudiants, les réponses de Yu Qiuyu sont creuses, et baignent dans l'éternel lyrisme qui inonde déjà les œuvres de cet écrivain renommé.
Les mauvais auteurs se rebiffent
Après la publication de ce palmarès 2009, un des auteurs de « La Chine n'est pas contente » a dénoncé le manque de professionnalisme de ce classement clandestin. D'après lui, cette liste ridicule est faite par une bande de maniaques qui se croient plus malins que les autres.
Beijing Information
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