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Publié le 29/04/2009
Mise aux enchères à Paris d'un cachet impérial dérobé

Peu après la polémique médiatique sur la mise en vente des deux bronzes chinois de la collection Yves Saint Laurent/Pierre Bergé par la maison Christie's, un cachet impérial, également pillé dans l'ancien Palais d'été, sera mis aux enchères à Paris. La maison française Beaussant-Lefevre a récemment déclaré qu'une séance de vente serait organisée, le 29 avril, à l'hôtel de ventes Drouot-Richelieu. Il s'agit de la collection du marquis de VASSOIGNE, Élie Jean, parmi laquelle figure un cachet impérial datant de la dynastie des Qing.

Ce cachet quadrangulaire en néphrite blanche sculptée, surmonté de deux dragons impériaux dos à dos, est gravé de l'inscription " jiu zhou qing an zhi bao" (" paix et tranquillité de la nation"). Selon l'expertise de la maison, le cachet impérial, originaire de l'ancien Palais d'été, a dû être réalisé à l'époque de l'empereur Qianlong au XVIIIe siècle.

Le cachet, dont la valeur est estimée à 300 000/400 000 €, appartient à un héritier du marquis de VASSOIGNE, Élie Jean, qui fut à l'époque le commandant du fort de Dagu à Tianjin (ville près de Beijing) en Chine. En 1860, lui et ses troupes ont envahi Beijing, capitale de la dynastie des Qing. C'est la même année qu'ont eu lieu le pillage et l'incendie de l'ancien Palais d'été. Selon les estimations, le cachet a dû être dérobé à cette occasion.

Des analyses ont indiqué que s'il existait des preuves de l'authenticité de l'acquisition des deux bronzes, il s'agissait, en ce qui concerne le cachet, certainement d'un butin de guerre.

Selon certaines estimations, la raison pour laquelle la maison Beaussant-Lefevre a actuellement décidé de mettre en vente le cachet, peu après la vente des deux bronzes, c'est qu'elle envisage de profiter de ce dernier évènement très médiatisé pour augmenter ainsi le prix de vente du cachet, en incitant de riches Chinois à payer cher le retour de cet objet ancien.

« L'empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd'hui, avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du Palais d'été. J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée », a écrit Victor Hugo dans sa lettre au Capitaine Butler. Aujourd'hui, des hommes clairvoyants en France ne peuvent s'empêcher de soupirer devant le manque de conscience morale de certains.

 

Source : french.china.org.cn



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