Opportunités et défis pour les Instituts Confucius dans le monde |
Zeng Wenhui
Prenant pour thème la situation de développement des Instituts Confucius, le Centre d'information de la 2e session de la XIe APN a invité le 12 mars des responsables du Ministère de l'Education et du Hanban (Bureau du Conseil international pour la promotion de la langue chinoise), ainsi que le directeur de l'Université de Xiamen, de l'Université du Peuple de Chine, et de l'Université de Wuhan, pour une conférence de presse réunissant des journalistes chinois et étrangers. Les participants ont tous reconnu que bien que le nombre des Instituts Confucius dans le monde se multiplie ces deux dernières années, des problèmes non négligeables subsistent, tels que l'insuffisance des professeurs qualifiés et le manque d'expérience de la méthode d'enseignement. Selon le ministre de l'Education Zhang Xinsheng, on compte actuellement 256 Instituts Confucius et 58 salles de classes Confucius dans 81 pays, dont 44 Instituts établis dans des écoles supérieures mondialement connues. En 2008, les Instituts Confucius et les salles de classes Confucius ont créé au total plus de 6 000 classes de langue chinoise, qui ont été fréquentées par 130 000 élèves inscrits, et ont organisé plus de 2 000 activités d'échanges culturels, qui ont attiré environ 1,4 million de personnes. Le directeur de l'Université du Peuple de Chine, Ji Baocheng, estime que l'engouement pour la langue chinoise dans le monde résulte principalement des énormes changements qu'a connu la Chine. Depuis les mesures de réforme et d'ouverture initiés il y a trente ans, l'économie chinoise a connu un grand essor. Ainsi, il est compréhensible que d'autres pays accordent davantage d'intérêt à la culture chinoise, en dehors de la politique et de l'économie. « Face au développement rapide des Instituts Confucius, il nous faut déployer inlassablement des efforts pour optimiser la qualité de l'enseignement, offrir davantage de professeurs qualifiés et de manuels excellents et améliorer la méthode d'enseignement », a jugé Gu Hailiang, directeur de l'Université de Wuhan. Sur ce point, la directrice du Hanban, Xu Lin, partage l'analyse de M. Gu. « En raison des différences culturelles entre les divers pays et de la particularité du système de la langue chinoise, la méthode et les manuels pédagogiques que nous employons ne correspondent pas parfaitement à la demande étrangère. Ceci, d'autant plus que la base de l'apprentissage et de l'enseignement de la langue chinoise reste assez faible, en comparaison de celle de l'anglais, du français et de l'espagnol », a-t-elle remarqué. « Il nous reste de nombreuses choses à améliorer, notamment les manuels, qui, en réalité, ne s'adaptent pas à l'habitude d'apprentissage des élèves locaux. Nous devons déployer davantage d'efforts pour fournir les services adaptables », a-t-elle ajouté.
Beijing Information
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