Les Mexicains ensorcelés par des masques |
De nos jours, des centaines de danses traditionnelles et régionales sont régulièrement pratiquées dans tout le pays. Parmi celles-ci, l'une des plus prisées est appelée "Chinelo". Hommes et femmes vêtus de costumes richement ornés et arborant des masques parés d'une pilosité touffue singent l'occupant espagnol. Les participants bondissent allègrement et virevoltent des heures durant. Ces pratiques, manifestations de foi, mais également d'ironie, de vengeance et d'humour, se retrouvent aujourd'hui dans la plupart des chorégraphies et dans les fêtes du pays, toutes caractérisées par l'utilisation de masques. Hugo Lopez est professeur d'ethnologie à l'Institut National d'Anthropologie du Mexique et étudie tout particulièrement l'usage des masques dans la culture Maya. Selon le professeur Lopez, la complexité de la signification des masques va bien au delà de leur apparence. Le collectionneur de masques Isak Kamarek fait écho à l'universitaire et explique que ces masques font appel aux émotions plus qu'à la réflexion. Selon lui, lorsque des artistes se penchent sur un art hérités de la tradition chrétienne, ils sont enfermés dans un cadre strict. Mais lorsqu'ils se tournent vers un art païen, ils peuvent libérer leur élan créatif et ouvrir leur palette émotionnelle.
Source : CCTV
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