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Publié le 20/02/2009
Patrimoine Culturel Immatériel : les lames plaquées d´acier

Nous poursuivons à présent notre série de reportages consacrés à l'exposition sur le Patrimoine Culturel Immatériel qui se déroule en ce moment à Beijing.

Tous ces curieux, une paire de ciseaux à la main, viennent voir Wang Jianlin ; cet artisan a hérité des compétences séculaires de Zhang Xiaoquan. Au XVIIe siècle, l'homme avait fait son beurre en décorant d'acier les lames que lui apportaient ses clients.

Aujourd'hui, en trois coups de graveur, Wang Jianlin fait apparaître sur les ciseaux, couteaux et autres hachoirs des paysages, des noms ou encore des animaux.

Wang Jianlin, Artisan

"Je ne suis pas gaucher de naissance. Mais j'ai appris à graver à la main gauche quand j'étais apprenti, voici 30 ans. C'est plus simple de manipuler le graveur ainsi."

Mais la technique dont il est l'héritier est bien plus complexe que celle de la simple gravure... La tradition des lames plaquées remonte à 1663. A l'époque, Zhang Xiaoquan, l'inventeur de la technique, procédait en 72 étapes. Il devait incruster un morceau d'acier dans du fer ouvragé et les marteler ensuite à de nombreuses reprises ; finalement, il aiguisait les lames sur des briques de terre pour qu'elles soient bien effilées.

L'inclusion d'acier dans les couteaux a connu une renommée que Zhang Xiaoquan n'aurait su deviner : de la particularité d'ustensiles usités dans la région de Hangzhou, dans l'Est de la Chine, c'est devenu une marque internationale. Elle est d'ailleurs reconnue dans les expositions industrielles du monde entier !

Wang Jianlin, Artisan

"L'acier et le fer ne se soudent pas facilement. Il faut préalablement les chauffer à plus de mille degrés Celsius dans un four, puis les marteler."

L'ère industrielle a effacé l'artisan désormais, et les lames sont produites par des machines. Pour gagner du temps également, les 72 étapes ont été réduites à 24.

Et de fait, la technique originale de plaquage de l'acier est en voie d'extinction. Aujourd'hui, moins de 20 artisans la maîtriseraient encore. La plupart sont âgés de plus de 70 ans. C'est pourquoi ils demandent l'aide du gouvernement afin de transmettre leur savoir-faire unique aux générations futures.

 

Source : CCTV



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