Le Jingtailan (cloisonné), art célèbre de Chine |
Les cloisonnés, un art dans lequel les Chinois excellent, sont des émaux sertis de minces arêtes de métal et à divers motifs multicolores. Ils firent leur apparition sous la dynastie des Yuan (1271-1368), connurent des progrès notables et atteignirent leur âge d'or sous le règne de l'empereur Jingtai (1450-1456) des Ming, et à l'époque, on appliquait le plus souvent le bleu (lan) sur les émaux. D'où l'origine du nom de Jingtailan. On façonne tout d'abord un support en cuivre sur lequel sont fixées par soudure de petites bandes de métal contournées et placées de façon à former des motifs. Ensuite, les casiers cloisonnés sont remplis d'émaux de différentes couleurs avant que toute la pièce ne soit passée au four. L'opération est répétée trois fois, puis commencent le polissage et la dorure des parties métallique apparentes. Le brillant du métal et le verni des émaux multicolores constituent ainsi un heureux mariage. Durant la dynastie des Ming (1368-1644), les cloisonnés servaient notamment à l'usage du palais impérial, et on les retrouvait sous la forme de brûle-parfum, de vases, de pots, de boîtes et de chandeliers, et toutes les pièces imitaient la porcelaine et les bronzes antiques. Aujourd'hui, Beijing est le principal centre de production de cloisonnés. L'accent est mis sur la beauté ornementale d'objets d'usage courant. On trouve des vases, des assiettes, des pots, des boîtes, des services à thé, des lampes, des lanternes, des tables, des tabourets, des chopes et des menus articles pour le bureau. En surface, les cloisonnés sont recouverts d'une couche d'émail qui, comme la porcelaine, est dure mais cassante, de sorte qu'ils ne résistent à quelque choc que ce soit. Pour le dépoussiérage, il faut utiliser un linge doux et éviter d'essuyer énergiquement avec un chiffon mouillé.
Beijing Information
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