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Publié le 14/05/2008
Evolution de la calligraphie chinoise

L'écriture de la langue chinoise est composée d'idéogrammes et caractères. C'est l'une des plus anciennes formes d'écriture connues. Ces caractères ont donné le jour à une célèbre forme d'art pictural : la calligraphie.

 Le Jiaguwen
Le Jiaguwen, inscriptions sur des os et des carapaces 

Des découvertes d'inscriptions sur des os et des carapaces (connues sous le nom de Jiaguwen) et d'inscriptions sur du bronze (appelées en général Jinwen ou Zhongdingwen) de la dynastie des Shang (1171-1412 avant J.-C.) nous montrent que l'écriture de cette époque possède déjà, du point de vue esthétique, certains principes structuraux qui constituent la base de la calligraphie chinoise, tel que l'équilibre, la symétrie et la stabilité. Et on peut en conclure que cette forme d'écriture avait passé par une longue période d'évolution, dont nous ignorons encore les débuts.

Ecriture sigilaire 
Le Xiaozhuan, petit sigillaire de forme ronde 

Sous la dynastie des Qin (221-206 avant J.-C.), pour faciliter l'administration, Shihuangdi, premier empereur, ordonna de standardiser l'écriture ainsi que les poids et mesures. Cette décision destinée à favoriser la circulation des documents officiels, avait beaucoup marqué l'évolution de la calligraphie qui comptait alors 8 écritures, parmi lesquelles, la plupart de nos jours avaient déjà pris forme, tels que Dazhuan (grand sigillaire qui se développa du XIe au IIIe siècle avant J.-C.), Xiaozhuan (petit sigillaire de forme ronde) et Lishu (écriture carrée et arrondie aux angles). Ce dernier aura connu de grands changements avant de devenir, sous les Han (206 avant J.-C.––220 après J.-C.), l'écriture officielle ; et de laquelle naquit, l'écriture cursive aux traits liés permettant une certaine simplification.

 Lishu, écriture carrée et arrondie aux angles.
Le Lishu, écriture carrée et arrondie aux angles 

Lorsque vint la dynastie des Jin (IIIe –Ve siècle), la calligraphie chinoise connut un essor sans précédent, au cours duquel, le célèbre calligraphe Wang Xizhi fut tellement brillant que ses oeuvres servaient de modèles à toutes les époques postérieures, et il fut respecté dès lors comme « génie » de la calligraphie.

 

Le Lantingxu (Préface au Pavillon des orchidées) calligraphié par Wang Xizhi, est consacrée comme " première écriture courante sous le ciel". Malheureusement, on dit que l'original aurait été enterré dans le tombeau impérial de Tang Taizong (599-649), qui l'avait fait copier, entre-temps, par les plus grands calligraphes de l'Empire. La meilleure copie que l'on voit sur la photo fut réalisée par Feng Chengsu. 

                 

Sous les Tang (618-907), la calligraphie chinoise entra dans sa période de maturité. Ayant hérité des acquis techniques des temps antérieurs, Yan Zhenqing (709-785) se distinguait parmi de nombreux calligraphes renommés par son style personnel et majestueux, notamment dans le Kaishu, écriture régulière.

 

 Inscription en écriture régulière de la Stèle en remerciement à la pagode des Nombreux Joyaux, calligraphiée par Yan Zhenqing.

A partir de cette époque, on se livrait à la recherche de la régularité et de la perfection. Cette situation avait duré jusqu'à la dynastie des Qing (1644-1911), sauf, à un certain moment, vers le 19e siècle, grâce à des découvertes d'inscriptions sur des ors et des carapaces, les écritures Zhuan (utilisé souvent dans la gravure sur les sceaux) et Lishu, étant remises en valeur, donnèrent une renaissance au style archaïque. Ainsi, les quatre styles d'écriture : Zhen (écriture régulière), Cao, Li, Zhuan se partagent tout honneur de la calligraphie chinoise.

 

L'empereur Song Huizong (1082-1135) réforma le style régulier du calligraphe Chu Suiliang des Tang et créa le style shoujinti aux traits fins et vigoureux. Mais son étoffe d'artiste n'a contribué qu'à l'effrondrement de son Etat et à la misère du peuple.

La calligraphie est un art fondé d'une part sur la structure harmonieuse ou contrastée des traits, et d'autre part sur l'aspect sensible et varié des traits pleins et déliés. Allant des caractères carrés et réguliers au style cursif et rapide, la calligraphie introduisit enfin la notion de rythme et de souffle qui prédominent dans la peinture chinoise, et devint ainsi un art qui exploite la beauté plastique. En la pratiquant, le calligraphe a l'impression de s'impliquer en entier, c'est donc un engagement à la fois du corps, de l'esprit et de la sensibilité.

 

Le caractère chinois 永 yǒng, outre sa signification d'éternité, est un caractère clef pour la calligraphie chinoise puisqu'il montrerait à lui seul les huit traits calligraphiques fondamentaux, que les calligraphes chinois présentent comme étant les huit principes de yǒng. La pratique régulière de ce caractère permettrait d'acquérir la souplesse calligraphique suffisante pour s'adapter élégamment à tout autre nouveau caractère. 

 

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