Un nouveau théâtre adopte le nom d'un grand maître de l'opéra |
Mei Lanfang (1894-1961), comédien et jadis véritable étoile de l'opéra de Beijing, était le premier directeur de la Compagnie nationale de l'Opéra de Beijing fondée en janvier 1955. Ayant assimilé l'essence des diverses formes de l'opéra traditionnel chinois, l'artiste créa de célèbres pièces telles que « Mulan rejoint l'Armée » (Mulan Congjun) lors de l'invasion japonaise dans les années 1930 et 1940 afin d'encourager le peuple chinois à lutter contre l'armée nippone et ses alliés de la République fantoche de Mandchourie. Mulan Congjun est une légende ancienne qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui se déguise en homme pour remplacer son père appelé à l'armée. Plus tard, Mei a décliné l'invitation de l'armée japonaise, ce qui l'éloigna des lumières de la scène pendant huit ans. Il a exprimé avec grand regret que ces huit années sans avoir pu donner la moindre représentation avaient représenté une perte inestimable dans sa vie professionnelle et personnelle. Une statue en bronze de Mei Lanfang assis, d'une hauteur de 2 m et d'une largeur de 1,5 m se dresse en plein cœur de la grande salle du théâtre. Une dizaine de reliefs de forme ronde en bois, sculptés sur les murs de l'enceinte, retracent la splendeur de l'histoire de l'opéra de Beijing. Au temps jadis, les acteurs de l'opéra de Beijing dont l'origine possède des racines biséculaires et d'autres troupes d'opéras plus ou moins anciennes effectuaient des représentations dans des théâtres antiques. On pouvait se délecter du spectacle en mangeant des fruits, des fruits secs et en s'abreuvant de thé. Les soirées battaient son plein. Le nouveau grand théâtre de Mei Lanfang où, autres temps autres mœurs, l'auditoire ne s'autorisera plus au même le tumulte que par le passé, a été équipé de nombreuses installations de pointe, ce qui permet aux spectateurs de bénéficier d'une isolation phonique et d'une acoustique idéale. |