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Publié le 15/08/2007
Le monde vu du dos de l'âne

Un pas franchi vers le monde

Les œuvres que vous avez réalisées telles qu'Afanti, Chat, la Petite souris de la grande steppe, etc., ont été maintes fois lauréates de Festivals internationaux, et Afanti a été nominé pour un Oscar. Comment avez-vous réussi à pousser les films d'animation chinois vers le monde et à vous inspirer des concepts avancés des œuvres étrangères ?

Début 1989, j'ai fondé la Compagnie internationale Afanti (Afanti international animation Co.,LTD) suite à ma démission du Studio des films d'animation de Shanghai. Mon orientation d'alors était de faire des créations originales, au lieu de traiter les produits étrangers. Première société à entrer sur le marché d'animation international, ma compagnie a négocié avec des producteurs étrangers pour travailler en collaboration, sans pour autant atteindre l'objectif prévu, par manque de financements.

Une fois, un investisseur français a envisagé de tourner un film d'animation de type croquis en 26 épisode, dont le titre est Chat. Il a voulu trouver un réalisateur. L'un de mes amis lui a proposé de confier le travail à un artiste chinois. Le Français n'était pas d'accord, car selon lui, les Chinois étaient qualifiés pour le dessin animé de type lavis, mais pas pour celui de croquis. Mon ami lui a donc recommandé le réalisateur d'Afanti, bien sûr c'était moi. La prononciation de ce mot ouïgour faisait penser à l'investisseur français à un réalisateur italien. C'est ainsi que j'ai signé le contrat et réalisé le film, largement applaudi après sa diffusion, en remportant le prix de la meilleure création lors d'un festival international de films d'animation tenu en France en 1990.

Le succès de mon œuvre a déterminé l'investisseur français à rencontrer le « réalisateur italien ». Quand je me suis trouvé à ses côtés à Paris, lui, ignorant de mon identité, demandait à son entourage : « Afanti n'est pas venu ? ». Une fois le secret dévoilé, il était très ému et s'est décidé à me confier un autre film. C'est ainsi que je fais connaître Afanti à plus d'étrangers, en promouvant les œuvres d'animation chinoise dans le monde, sous forme de coopération.

Ensuite, j'ai fait un voyage d'études aux États-Unis, travaillant sur le téléfilm La Petite souris de la grande steppe avec une compagnie américaine. J'ai commencé à avoir une certaine connaissance sur les différentes étapes de la production et de la vente et le pronostic des recettes. J'étais le premier à introduire en Chine le concept de produit dérivé. Tous mes acquis aux États-Unis constituèrent une expérience précieuse pour l'industrie d'animation chinoise d'alors.

Les dessins animés chinois véhiculent le contexte culturel traditionnel, qui est difficile à comprendre pour les Occidentaux. Comment avez-vous surmonté cette difficulté en rendant vos propres cartoons familiers à l'audience étrangère ?

C'est le plus grand problème qu'aient rencontré les produits d'animation chinois lors de leur entrée sur le marché international. Beaucoup d'éléments culturels chinois, s'ils n'étaient pas plus ou moins adaptés, n'auraient pas pu être compris par les étrangers. Par exemple, à la vue du maquillage facial de l'Opéra de Beijing, extrêmement stylisé dans les couleurs et les modèles utilisés, les spectateurs étrangers qui n'ont aucune connaissance de base sur la culture chinoise, ont certainement du mal à saisir le sens implicite.

De mon point de vue, les œuvres d'animation chinoises doivent maintenir leurs propres caractéristiques, autrement dit, il faut impressionner les spectateurs étrangers avec le modèle chinois. Mais les méthodes de présentation et de production doivent être internationalisées.

Je vous donne un exemple. Le dessin animé Une petite carpe sautant par-dessus la porte de dragon est une adaptation d'un conte chinois. Mais en raison des différences culturelles, le nom originel semble n'avoir aucune signification pour les étrangers. Finalement, le titre du film a été traduit : Les aventures d'un poisson, plus accessible aux spectateurs occidentaux.

En second lieu, il faut trouver certains sujets communs qui parlent à la fois aux audiences chinoise et étrangère. Pour ce faire, dans ma nouvelle série d'animation Little Afanti, j'ai ajouté des intrigues sur le sujet de l'anti-terrorisme, de la bourse et de la lutte contre la contrefaçon, dans l'espoir de produire un écho chez tous les spectateurs.

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