Le monde vu du dos de l'âne |
Lü Ling Le personnage du dessin animé Afanti, humoristique ouïgour et sage errant avec un âne, reste à jamais gravé dans la mémoire d'innombrables Chinois depuis leur enfance. Ce héros légendaire, qui défend les pauvres contre les méchants riches, représente la principale caractéristique du film d'animation en 13 épisodes dans les années 1980. Qu Jianfang, concepteur du dessin animé et président de la Compagnie d'animation internationale Afanti, est « le père d'Afanti ». Il est également le premier à avoir porté les dessins animés chinois sur le marché international, et exploré le marché des produits dérivés en Chine. À la fin d'avril, au cours du troisième Festival international du dessin animé et du cartoon (CICAF) tenu à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, Qu Jiangfang a accordé une interview exclusive à Beijing Information, pour partager ses points de vues sur le développement de l'industrie d'animation de la Chine et son expérience d'introduction des œuvres culturelles sur le marché occidental. Création de l'image Beijing Information : Afanti est un sage très connu dans le monde musulman. Comment avez-vous créé son image à partir d'innombrables légendes populaires ? Qu Jianfang : Je me suis beaucoup documenté. En Turquie, au Kirghizistan, Afanti est un vieux avec une longue barbe, alors que dans la Région autonome Ouïgoure du Xinjiang, il est un homme entre deux âges à barbe courte. Au départ, j'ai essayé de mettre ensemble les figures des différents régions et pays pour trouver une nouvelle image, mais cette méthode n'a pas abouti. Mais à la vue des statuettes funéraires exhumées dans le Xinjiang, dont certaines qui ont quatre membres ronds, j'ai reçu une illumination, décidant de doter ce personnage de deux bras minces en haut et gros en bas, pour le rendre humoristique. Vu qu'il est un homme plein de sagesse, je lui ai donné un large front qui symbolise son intelligence. Avec une barbe de chèvre, de petits yeux brillants et un nez retroussé, un Afanti plein d'humour et de justice est apparu dans le monde d'animation. À la suite d'Afanti, tourné il y a une dizaine d'années, vous avez réalisé Little Afanti, en préparant la production d'une nouvelle série de ce personnage. Allez-vous employer de nouvelles méthodes et techniques ? Pour faire la nouvelle série, je vais recourir à la technique des trois dimensions, qui permettra au réalisateur d'avoir plus de liberté narrative, de créer un espace plus large et d'exagérer les gestes de la marionnette. Le changement de lieu et la présentation de grandes scènes peuvent également être réalisés à l'aide de nouvelles techniques. |
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