Faites bien à d'autres |
Un petit bourg de la province de l'Anhui prouve que contrairement à ce que l'on croit, on est capable de vivre paisiblement et de se respecter dans une communauté entière. TANG YUANKAI Cheng Yongxuan, un élève de quatrième année dans une école primaire, s'est senti mal quand il a eu envie de contre-attaquer l'un de ses camarades qui l'agressait. Soudain, les mots des sages antiques enseignés par son professeur sont revenus dans sa tête. Il a su ce qu'il devait faire. « Je lui ai dit sincèrement : merci de m'avoir donné l'occasion d'endurer une humiliation », écrit-il dans son journal intime. Cheng vit dans le bourg de Tangchi, à l'ouest du district de Lujiang, province de l'Anhui. Le village est connu depuis l'antiquité pour ses sources thermales et plus récemment pour son système d'éducation confucéen. Maintenant, comme Cheng, les enfants de Tangchi ont tendance à adopter une attitude positive face aux désagréments. C'est ce qu'ils apprennent en classe. Dans cette région peuplée de 48 000 habitants, l'enseignement de la morale traditionnelle est à la mode. Tout le monde, enfants ou adultes, étudie les écrits classiques des anciens philosophes et met en pratique leurs doctrines dans la vie quotidienne. Zhang Dashu, un natif entre deux âges, sert de modèle en raison de sa piété filiale, allant jusqu'à laver souvent les pieds de sa mère, quelque chose d'embarrassant pour les Chinois, qui n'ont pas l'habitude d'exprimer leur sentiment, surtout devant leurs parents. Le respect des parents fait partie du code moral traditionnel jugé sacré dans le bourg. On est unanime à penser que si l'on aimait et respectait ses parents, on devrait également aimer et respecter les parents des autres et ensuite toutes les personnes dans la société. La vénération filiale exerce donc une influence profonde sur tous les habitants locaux. |