Le rêve d'un peuple s'accomplit |
Liu Wei Le 27 juin 2007, lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco qui s'est tenue à Christchurch, Nouvelle-Zélande, le Karst de Chine du Sud, qui représente l'un des plus spectaculaires exemples de paysages de karst humide tropical et subtropical, a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Les régions dont la candidature au Patrimoine mondial naturel avait été soumise par le gouvernement chinois englobent trois sites : le karst de Libo dans le Guizhou (en forme de cône), le karst de Shilin dans le Yunnan (en forme de pic) et le karst de Wulong à Chongqing (prenant la forme d'une gorge). Couvrant une superficie de 1 460 km², ces trois sites sont représentatifs des éléments naturels uniques du relief de karst du sud de la Chine, ces sites sont réputés dans le monde entier. C'est la première fois que la Chine dépose une candidature conjointe au Patrimoine mondial comprenant trois régions situées respectivement dans deux provinces et une municipalité .Ce succès permettra de cibler les prochaines candidatures. Au prix d'un effort de quelques années, ces trois régions ont finalement accompli un rêve en commun. Cependant elles devront concilier protection et utilisation de ces sites : comment protéger ces paradis terrestres face à l'intérêt commercial résultant de l'exploitation ? Wang Fuyu, vice-secrétaire du Parti du Guizhou a indiqué que la candidature au patrimoine mondial est une arme à double tranchant, le succès de la candidature apporte non seulement une réputation et une rentabilité économique accrue pour les candidats, mais également le pillage des ressources naturelles. Par exemple, le karst Libo est bien protégé en raison de son accès difficile, mais avec l'amélioration des infrastructures de communication, il devra faire face à la pression liée à l'augmentation des visiteurs. Pour y remédier, la province restera fidèle au principe « protection d'abord, exploitation ensuite » et concentrera son travail sur la protection des ressources humaines et naturelles et l'amélioration de la vie des locaux lors de l'exploitation commerciale. Elle élaborera des mesures énergétiques comme l'établissement d'un mécanisme de protection, la promulgation de règlements de protection, l'envoi de capitaux spéciaux, l'établissement d'un système de recherche intérieur et extérieur, le renforcement de l'information et de l'éducation, le déplacement des bâtiments qui influencent la physionomie naturelle et l'arrêt des activités commerciales, etc. Ceci permettra de concilier harmonieusement protection et l'exploitation.
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