Selon un reportage de l'émission Tianxia Caijing (« finance mondiale ») de la Radio Chine Nationale, l'électricité nucléaire, l'aviation et les chemins de fer sont depuis toujours considérés comme les trois piliers de la coopération économique sino-française, mais il semble que la France soit en train de s'enfoncer dans cette position embarassante. D'une part, la Chine restera le plus grand marché mondial de l'électricité nucléaire à l'avenir et la France ne veut pas renoncer à cette opportunité. D'autre part, sur le marché international, la France craint d'être remplacée à l'avenir par les entreprises chinoises de l'électricité nucléaire, dont les technologies se renforcent sans cesse. Wei Jianguo, le secrétaire général du CCIEE (China Center for International Economic Exchanges) a partagé ses commentaires sur le sujet.

Wei Jianguo, actuel administrateur adjoint et secrétaire général du CCIEE ainsi que membre du Comité national de la CCPPC, était vice-ministre chinois du Commerce. Il a fait des recherches sur le commerce international, les investissements à l'étranger et la coopération sino-africaine.

Au sujet de la coopération sino-française dans le domaine de l'électricité nucléaire, certains pensaient que la Chine dépendait des entreprises françaises, et d'autres croyaient que les entreprises chinoises remplaceraient leurs homologues françaises. La Chine ou la France, qui a davantage voix au chapitre ?

D'après Wei Jianguo, sur le plan des véhicules comme d'autres produits, le marché chinois est admiré et apprécié à l'étranger. Les technologies françaises de l'électricité nucléaire sont relativement avancées pour un temps donné, mais si la France ne les met pas en œuvre et ne les développe pas dans la pratique, ces technologies finiront par être obsolètes. Donc, pour la France, l'idéal serait à l'avenir de coopérer davantage avec la Chine pour chercher des opportunités en profitant du marché nucléaire chinois.

Les magnats du nucléaire français veulent mettre la main sur le marché chinois mais, en même temps, ils en ont peur. Face à ce dilemme, comment la France va-t-elle peser le pour et le contre ? À ce sujet, Wei Jianguo a indiqué que la France choisirait finalement de saisir ce marché. Un échange de technologies contre un marché, cette méthode peut toujours être utile. Si elle ne transfère pas ses technologies le plus tôt possible, elle perdra le marché chinois en raison de technologies surannées.

Sur la question des problèmes auxquels les entreprises chinoises doivent faire attention face aux conditions proposées par la France dans la future coopération nucléaire internationale, Wei Jianguo croit que la Chine dispose d'une maîtrise parfaite. Nous pouvons non seulement coopérer avec la France, mais aussi avec les Etats-Unis et le Japon, voire même avec la Russie. Les entreprises chinoises doivent complètement maîtriser le marché, tout en faisant de meilleurs choix. Ensuite, nous devons avouer que la France dispose de technologies avancées et nous pouvons la devancer en profitant du fait que la France veut s'emparer de marchés supplémentaires. Nous espérons qu'elle nous transférera davantage de technologies, le plus tôt possible. C'est une bonne idée pour les entreprises chinoises.

Source: french.china.org.cn