Le Parlement grec ratifie l'accord sur le deuxième prêt international de renflouement |
Le Parlement grec a approuvé mercredi matin les termes d'un deuxième contrat de prêt international de renflouement, visant à de la Grèce, alors qu'une nouvelle vague de protestations contre les mesures d'austérité agitait le pays. Les termes du prêt de sauvetage, d'une valeur de 130 milliards d'euros (172 milliards de dollars américains), ont été acceptés par l'assemblée de 300 membres au cours d'un vote par appel nominal. Le contrat de prêt a reçu un fort appui de la part des deux partis soutenant le gouvernement de Lucas Papademos depuis novembre, les socialistes du PASOK et les conservateurs du parti Nouvelle Démocratie. "Au total, 213 députés ont voté pour, et 79 députés contre, sur un total de 292 membres présents au Parlement lors du vote", a déclaré le vice-président du Parlement Grigoris Niotis à la fin de la procédure, retransmise en direct par la chaîne de télévision du Parlement. Il s'agit du second accord de renflouement depuis 2010, un prêt en échange duquel la Grèce s'engage à prendre davantage de réformes et de mesures d'austérité. Sans cet accord de sauvetage, conclu récemment avec l'Union européenne et les créanciers du Fonds monétaire international, le pays criblé de dettes pourrait être conduit à un défaut de paiment, étant dans l'incapacité de rembourser une obligation qui a expiré mardi et de satisfaire d'autres besoins urgents de financement. Mais la nouvelle série de réductions des salaires et des retraites, de licenciements dans le secteur public et de réformes structurelles, a suscité de vives objections à l'intérieur comme à l'extérieur du Parlement. Ces mesures font en effet suite à plusieurs séries de réformes similaires, imposées au cours des deux dernières années, des réformes qui ont graduellement réduit le revenu des ménages moyens et alimenté le chômage et la récession. Alors que le débat s'achevait mardi soir, le Parti communiste grec a organisé des rassemblements sur la place Syntagma, devant le siège du Parlement et un peu partout ailleurs dans le pays. Quelque 10 000 manifestants ont brandi des banderoles et scandé des slogans comme "Non à la vente de la Grèce et du peuple grec!" ou "Nous refusons un retour au Moyen Age pour les droits des travailleurs". Les syndicats, pendant ce temps, ont poursuivi une série de manifestations et de grèves organisées contre les mesures d'austérité. Les marins grecs ont organisé une grève de 48 heures lundi et mardi, qui a perturbé le transport maritime; les avocats ont quitté les tribunaux une fois de plus, tandis que le personnel des hôpitaux publics a protesté contre les réductions budgétaires et les réformes d'austérité. Le Premier ministre par interim a lancé mardi soir une nouvelle série de rencontres séparées avec les chefs des divers partis représentés au Parlement, afin de discuter des récents développements. Il a commencé par Antonis Samaras, chef du parti Nouvelle Démocratie (ND). Avec l'approbation de ce prêt, la tâche du gouvernement d'interim touche à sa fin. La Grèce se rapproche maintenant des élections générales anticipées, prévues pour le printemps. Le prochain gouvernement, qui selon les commentateurs politiques sera très probablement un nouveau gouvernement de coalition entre ND et le PASOK, aura pour mission de mettre en œuvre les mesures destinées à surmonter la crise de la dette et à renouer avec la croissance.
Source: Xinhua
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