| Le Canada se retire officiellement du Protocole de Kyoto |
 |
|
Le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent, a annoncé lundi que son pays se retirait officiellement du Protocole de Kyoto, économisant ainsi environ 14 milliards de dollars américains de pénalités. M. Kent a blâmé "l'incompétence du gouvernement libéral" de l'ancien Premier ministre Jean Chrétien pour avoir signé l'accord sans pour autant prendre les mesures nécessaire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Maintenant, a-t-il affirmé, il est beaucoup trop tard pour que le Canada parvienne à remplir les obligations imposées par le Protocole de Kyoto. Le Canada devait impérativement informer les Nations Unies avant la fin de l'année de sa décision de se retirer du processus de Kyoto, sans quoi il aurait été légalement tenu de payer des pénalités pour le non-respect des mesures de réduction des émissions de carbone. "Pour le Canada, Kyoto fait partie du passé. Par conséquent, nous invoquons notre droit légal à nous retirer officiellement du Protocole", a déclaré M. Kent aux journalistes au siège de la Chambre des communes. "Il est maintenant clair que le Protocole de Kyoto n'est pas une solution viable pour l'avenir", a-t-il ajouté. M. Kent a tenu ces propos environ deux heures après son retour de la conférence de Durban, un sommet qui vise à établir de nouvelles normes en matière de réduction des émissions de carbone. Le Canada, comme les autres signataires du Protocole de Kyoto, était tenu de ramener ses émissions de gaz à effet de serre en dessous des niveaux de 1990, et de fournir un financement aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions. Le Canada a ratifié cet accord en 1997. Le gouvernement conservateur canadien, élu en 2006, a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à 2005. Cette réduction doit se faire d'ici 2020. La députée Megan Leslie, porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière d'environnement, a critiqué la décision de M. Kent devant le Parlement au nom de l'opposition. "Ce qui se passe en réalité, c'est que notre gouvernement se soustrait à ses obligations internationales. Nous sommes comme un enfant qui ne réussit pas en classe, et qui préfère abandonner l'école avant que les mauvaises notes n'arrivent", a expliqué Mme Leslie. Réagissant à l'annonce du gouvernement canadien du retrait du Protocole de Kyoto, la présidente nationale du Conseil des Canadiens Maude Barlow a critiqué cette décision. "Le gouvernement Harper a transformé le Canada en retardataire récidiviste sur le problème le plus pressant de notre époque, la lutte contre le changement climatique. Cela ne peut que nuire gravement à notre réputation internationale", a estimé Mme Barlow.
Sources : Xinhua |
LIENS