Le groupe de contact sur la Libye cherche à résoudre la crise libyenne |
Silvia Marchetti Le groupe de contact sur la Libye, réuni jeudi à Rome, cherche une solution à la crise libyenne, mais des voix divergentes ont également été entendues. Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a salué la tenue du sommet. "Aujourd'hui, nous avons fait un pas en avant important et les résultats de cette rencontre sont très positifs", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Selon les conclusions de la réunion, trois décisions ont été prises. Premièrement, la nécessité de renforcer la pression militaire, politique et économique contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, afin de l'isoler au niveau mondial et national. La deuxième résolution concerne la création d'"un fonds spécial", appelé "mécanisme financier temporaire", visant à transférer des fonds "de manière transparente" au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion. Le Koweït a déjà déboursé quelque 180 millions de dollars américains et le fonds est ouvert à tous les donateurs. La troisième résolution repose sur un "dialogue national libyen inclusif qui mène à une réconciliation et à la reconstruction du pays", a indiqué M. Frattini, qui a qualifié l'intégration de 17 groupes politiques et sociaux au sein du CNT de "pas important vers la transition". Les participants ont exprimé leur soutien à la "feuille de route pour la Libye", présentée par le CNT, qui envisage d'organiser un référendum puis des élections surveillées par des observateurs onusiens une fois la paix rétablie. Le message principal du sommet est que toutes les actions militaires doivent être suivies d'efforts politiques et humanitaires. Avant la tenue de la réunion, les Etats-Unis et l'Italie s'étaient engagés à résoudre la crise libyenne "pour le bien-être du peuple libyen", alors que le chef de l'Union africaine (UA), Jean Ping, avait lui exprimé ses préoccupations concernant les conflits sévissant en Afrique. Le groupe de contact a également appelé au gel des biens du gouvernement libyen par l'ONU et l'Union européenne (UE), afin de les mettre à la disposition du peuple libyen. En marge de la réunion, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a écarté la possibilité de fournir des armes aux rebelles libyens, soulignant que l'unique objectif de la résolution onusienne était de protéger les civils par le biais d'un embargo sur les armes. Toutefois, M. Rasmussen a souligné que la mission militaire de l'Otan devait se poursuivre jusqu'à ce que trois objectifs soient atteints : la fin des attaques contre les civils, le retrait des troupes de Kadhafi et l'établissement d'un couloir humanitaire. Co-présidée par l'Italie et le Qatar, la deuxième réunion du groupe de contact sur la Libye a vu la participation des représentants de nombreuses organisations internationales, dont l'UE, l'ONU, l'OTAN et la Ligue arabe, ainsi que celle des ministres des Affaires étrangères de 22 pays impliqués dans la crise libyenne. Les observateurs de l'UA et de la Banque mondiale ont également pris part à cette réunion. La première session du Groupe de contact a eu lieu le 13 avril à Doha, tandis que la prochaine réunion est prévue pour le mois de juin à Abu Dhabi.
Source: Xinhua |