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Publié le 17/02/2011
Une Française emprisonnée au Mexique tend les relations franco-mexicaines

Une Française emprisonnée au Mexique depuis 2005 et condamnée à 60 ans d'emprisonnement a tendu les relations franco-mexicaines, au point que le gouvernement mexicain a récémment décidé de se retirer de l'organisation de l'année du Mexique en France. Pourtant, les autorités françaises, qui revendiquent le rapatriement de la Française, s'engagent à poursuivre leurs efforts et à ne jamais l'"abandonner".

"Soyez-en assurés, nous n'abandonnerons pas Florence Cassez et nous comptons sur la solidarité pour souligner aux Mexicains que ce que nous voulons, c'est que Florence puisse revenir en France. Nous ne la laisserons jamais tomber", a déclaré mardi la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie devant l'Assemblée nationale.

Les autorités françaises, y compris les plus hauts responsables politiques, ont exprimé à maintes fois ces dernier jours leur solidarité vis-à-vis de leur jeune compatriote--Florence Cassez, 36 ans aujourd'hui, arrêtée au Mexique en 2005 avec son compagnon mexicain, soupçonné par la police d'être le chef d'un groupe criminel ayant commis une dizaine d'enlèvements et un meurtre.

Mme Cassez avait été condamnée par la suite à 96 ans d'emprisonnement pour plusieurs crimes graves dont quatre enlèvements, association de malfaiteurs et possession d'armes, des accusations qu'elle rejette jusqu'à présent. Elle s'était vue sa peine réduire à 60 ans en 2009.

Durant le procès de Mme Cassez, les autorités françaises ne ménageaient pas leurs efforts en sollicitant les autorités mexicaines d'accorder un transfèrement de Mme Cassez. Le président français Nicolas Sarkozy avait même plaidé, à l'occasion de sa visite officielle en Mexique en 2009, pour une clémence auprès de son homologue mexicain Felipe Calderon, mais sans réussite.

Le 10 février dernier, la Cour suprême du Mexique a rejetté le recours de Mme Cassez, rendant la condamnation définitive. La chef de la diplomatie française qualifie ce verdict de "décision inique" et "déni de justice".

Chacun des ambassadeurs des deux pays ont été ensuite convoqué dans les capitales respectives, créant désormais une ambiance diplomatique inhabituelle entre les deux pays historiquement amicaux.

Lundi, le président Sarkozy a annoncé qu'il décide de maintenir l'année du Mexique en France, qui prévoit quelque 360 manifestations culturelles, scientifiques et économiques à travers la France tout au long de l'année 2011, mais de "la dédier à Florence Cassez".

Le gouvernement mexicain, irrité par la déclaration de M. Sarkozy, a annoncé peu après de sa part le retrait de sa participation à l'organisation de cette activité.

"Nous ne l'abandonnerons pas", a assuré mardi encore une fois M. Sarkozy lors d'un déplacement en province, après l'annonce de l'annulation de l'Année du Mexique du gouvernement mexicain. "Je veux redire au peuple mexicain l'amitié du peuple français, l'admiration pour sa civilisation et notre volonté de partager les valeurs communes. Pour le reste, il faut garder son sang-froid et obtenir des résultats. C'est ce à quoi je vais m'employer maintenant", a-t-il ajouté.

Autrement dit, les querelles concernant l'affaire Cassez entre les deux pays vont sans doute poursuivre pour un certain moment. Les médias français craignent déjà que plus d'impacts négatifs ne soient fait aux relations bilatérales, non seulement sur le plan diplomatique, mais aussi économique.

 

Source: Xinhua



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