Des experts réfutent les allégations de dégradation du climat d'investissement en Chine |
Des experts et représentants d'entreprises étrangères en Chine estiment sans fondement les récentes allégations des médias occidentaux selon lesquelles les limitations chinoises aux investissements étrangers étaient les plus restrictives dans le monde. La Chine reste toujours l'une des destinations les plus attirantes pour les investisseurs étrangers, ont affirmé les experts et représentants. La Banque mondiale a publié mercredi un rapport intitulé "Investir à travers les frontières en 2010", évaluant le climat d'investissement dans 87 pays en fonction de quatre groupes d'indicateurs : l'investissement intersectoriel, la création d'entreprise étrangère, l'accession aux terrains industriels et l'arbitrage des conflits commerciaux. Le mauvais classement de la Chine dans ces quatre groupes a suscité des critiques dans les médias occidentaux, suggérant une détérioration du climat de l'investissement en Chine. "Le climat d'investissement d'un pays ne peut pas être complètement reflété par ces indicateurs. Ce rapport ne représente qu'une façon d'aborder le problème", déclare Zhao Jinping, chercheur du Centre de recherches sur le développement du Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement central chinois. "D'autres facteurs comme l'efficacité de la logistique, le coût de la main d'oeuvre et les prix des marchandises doivent être également considérés", a-t-il ajouté. Selon les statistiques du ministère chinois du Commerce, pendant les premiers cinq mois de l'année, les investissements directs étrangers (IDE) en Chine ont augmenté de 14,3% sur un an pour atteindre 38,92 milliards de dollars. Au cours du seul mois de mai, le pays a attiré 8,13 milliards de dollars d'IDE, soit une hausse de 27,48% en un an, et aussi une augmentation pour le dixième mois consécutif. "Les données montrent que les efforts de la Chine pour améliorer l'environnement financier ont renforcé la confiance des investisseurs", indique un responsable du ministère chinois du Commerce (MCC), qui ajoute que la Chine s'activait pour lever les restrictions existantes et ouvrir davantage de secteurs aux prises de participation étrangères. Afin de faciliter les investissements étrangers, le MCC a supprimé, en 2009, 26 procédures administratives sur la création d'une firme étrangère. Le gouvernement a aussi lancé une série de mesures pour aider les firmes étrangères en Chine à résister à la crise financière y compris en prolongeant le temps de constitution du capital. Qing Zou, vice-président de la société américaine Black & Decker (Suzhou) Precision Manufacturing Co., a déclaré à l'agence Xinhua (Chine Nouvelle) que sa société était la seule filiale de Black & Decker à avoir enregistré une croissance en 2009, et que cela était largement dû à l'aide du gouvernement. Sa filiale en Chine a vu son effectif passer de 300 à 5 000 employés en 12 ans. Avec un centre de recherche, un centre de tests des produits et des chaînes de production, elle réalise actuellement 70% de la production du groupe. Selon une enquête réalisée par la Chambre de commerce américaine, 79% des sociétés étrangères implantées en Chine ont déclaré qu'elles envisageaient d'augmenter leurs d'investissements en Chine cette année et pour 51% d'entre elles l'augmentation sera supérieure à 10%. La Chine va améliorer son environnement financier, ouvrir davantage de secteurs aux investissements directs étrangers, simplifier les procédures d'approbation et prendre de nouvelles mesures favorisant les sociétés étrangères, a fait savoir le responsable du MCC.
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