Il est peu probable que les Etats-Unis modifient leur projet de bouclier antimissile |
Il est peu probable que les Etats- Unis revoient leur projet de bouclier antimissile et il n'y a pas de raison d'une réduction drastique des armes stratégiques, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Riabkov. "La partie américaine n'a pas modifié ses projets. Je ne pense pas que cela pourrait arriver. En revanche, nous pouvons voir que le travail dans le domaine antimissile est intensifié, y compris le format de l'OTAN", a confié à l'agence de presse Interfax le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergei Riabkov. Moscou est aussi préoccupé par le fait que les Etats-Unis ne détruisent pas leurs ogives nucléaires mais au contraire les amassent dans la mise en application du Traité sur les réductions des armes stratégiques, a déclaré Riabkov. "C'est un sujet très important. Nous sommes toujours en désaccord avec cette idée selon laquelle les restrictions s'appliquent uniquement aux ogives opérationnellement déployés", a affirmé l'officiel. "Nous ne pouvons pas être indifférents par rapport à ce qu'on fait des ogives qui ne sont pas déployés par le moyen de leur livraison mais sont amassés." Certains experts ont indiqué que la Russie et les Etats-Unis pourraient réduire le potentiel nucléaire à 1.000 particules ou moins, mais Riabkov a indiqué ne pas croire que "quelque chose de supernaturel arrivera du point de vue de la réductions des paramètres." "Les préalables pour ceci doivent encore être muris, et mon point de vue à ce sujet est qu'il n'y a pas de raison de parler de telles réductions drastiques", a-t-il déclaré. Riabkov a ajouté que si les Etats-Unis envisagent de déployer des boucliers antimissiles en Europe, la Russie placera à son tour des missiles Iskander sur le territoire de Kaliningrad. "Personne n'a changé sa position. J'aimerais seulement ajouter que, s'il n'y a pas une troisième phase (du système antimissile international des Etats-Unis), alors il n'y aura pas d'Iskanders", selon Riabkov. Entre temps, Riabkov a souligné que l'administration Obama a montré des signes d'assouplissement sur la position américaine concernant les armes stratégiques. "Il y a plusieurs signes qui me permettent d'affirmer avec un niveau suffisant de certitude que l'administration actuelle prendra en considération nos priorités et préférences un peu plus que l'administration de George Bush", a-t-il déclaré. La Russie et les Etats-Unis devraient débuter vendredi à Rome la première série des consultations sur un nouveau traité pour remplacer le Traité de réductions des armes stratégiques (START)I. On estime à 2.200 le nombre d'ogives nucléaires stratégiques déployées que possèdent les Etats-Unis pendant que la Russie en compte entre 2000 et 3000. Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré lundi que la Russie a suggéré que le nouveau traité devrait restraindre non seulement les ogives nucléaires mais aussi leurs moyens de livraison, d'après le reportage d'Interfax. "Nous pensons qu'un traité qui devra remplacer START decrait limiter le nombre de moyens de livraison, pas seulement le nombre d'ogives nucléaires", a indiqué Medvedev lors d'un discours prononcé à l'Université d'Helsinki en Finlande.
Source: Xinhua
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