L'armée israélienne a lancé le samedi 3 janvier dans la soirée une opération terrestre contre la bande de Gaza, contrôlé par le Hamas.

Selon des témoins vivant dans le nord et l'est de Gaza, on peut entendre le ronronnement des chars et des véhicules blindés.

Les chaînes de télévisions israéliennes Channel I et II ont rapporté, en citant un porte-parole militaire, que l'armée israélienne avait entamé une opération terrestre à Gaza afin de mettre fin aux attaques à la roquette des militants palestiniens sur le sud d'Israël.

Cette action terrestre fait suite à huit jours de frappes aériennes contre l'enclave palestinien peuplée de 1,5 million de Palestiniens.

Un porte-parole des Forces de défense israélienne (FDI) a confirmé à Xinhua le lancement d'une opération terrestre à Gaza, indiquant que l'opération "Plomb durci", commencée le 27 décembre dernier, est maitenant entrée dans sa deuxième étape, dont l'objectif est de détruire l'infrastructure du Hamas".

Peu après le commencement de l'offensive terrestre, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déclaré que cette action vise à stopper l'agression du Hamas, rapporte le journal israélien Haaretz.

"Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n'allons pas abandonner les citoyens qui sont persécutés par le Hamas. Nous allons fournir la paix et la quiétude aux citoyens israéliens", a- t-il indiqué.

"Je sais bien les dangers et le prix de cette opération militaire. Je ne veux duper personne, l'opération de Gaza ne sera pas courte ni facile", a souligné M. Barak.

Pour sa part, le Hamas a juré de faire payer "un prix fort" aux Israéliens. "L'ennemi payera un prix fort pour cette opération dans le nord de la bande de Gaza", a déclaré les Brigades d'al-Qassam, branche militaire du Hamas, dans une déclaration.

Selon un communiqué du Hamas, de violents combats ont opposé les militants palestiniens, dont les Brigades d'al-Qassam, aux forces terrestes israéliennes.

"Les forces israéliennes sont entrées dans la région lentement à cause de la résistance des Palestiniens", selon le communiqué, qui prétend que des soldats israéliens ont été tués ou blessés.

De source diplomatique, on a indiqué que le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra samedi soir une réunion d'urgence pour examiner les nouveaux développements à Gaza.

Avant le début de l'offensive terrestre, l'armée israélienne a fait usage pour la première fois de son artillerie pour bombarder la bande de Gaza.

Parallèlement, l'aviation israélienne a continué dans la journée les frappes aériennes contre Gaza, qui auraient tué 20 Palestiniens, selon des témoins et media.

Mo'aweya Hassanein, chef du service d'urgence palestinien, a affirmé que 14 personnes avaient trouvé la mort lorsqu'une mosquée fut touchée par des obus de char.

Selon Hassanein, depuis le début des attaques israéliennes le 27 décembre, 462 Palestiniens ont été tués, dont 76 enfants et 38 femmes, et 2.300 autres blessés, y compris 600 dans un état grave.

Par ailleurs, selon un tract des Brigades d'al-Qassam, la branche militaire du Hamas a tiré samedi des dizaines de roquettes de longue portée sur les villes israéliennes d'Ashdod et Ashkelon.

Source : Xinhua