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Publié le 24/06/2015
La BERD cherche à collaborer avec l'AIIB

 

La BERD recherche des opportunités pour travailler en étroite collaboration avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, à la fois en offrant des conseils à l'AIIB à ses débuts et en finançant conjointement des projets d'infrastructure.

Le président de la BERD Suma Chakrabarti a déclaré que la création de la banque à l'initiative de la Chine avait des implications importantes pour une banque axée sur le développement comme la BERD, car les forces combinées des deux établissements pourraient leur permettre de réaliser des projets beaucoup plus grands.

En outre, les solutions efficaces et novatrices de financement qui peuvent être mises en évidence par l'AIIB seront une source d'inspiration et créeront des points de repère qui affecteront la façon dont la BERD examine et finance ses projets, a-t-il indiqué.

M. Chakrabarti, qui doit se rendre en Chine pour une visite de deux jours le 26 juin, prononcera un discours sur ses conseils à l'AIIB, qui comprendront notamment des détails sur la mise en place d'un modèle d'affaires, d'une gouvernance et de normes raisonnables.

Il s'entretiendra également avec ses homologues chinois pour examiner les possibilités de coopération pour les deux banques, en particulier dans les régions où leurs responsabilités se chevauchent.

« Ce que je voudrais vraiment réussir d'ici l'année prochaine, lorsque l'AIIB sera en activité, c'est l'établissement d'au moins deux ou trois projets de cofinancement. Cela sera notre principale impulsion. Bien sûr, nous pouvons mener d'autres projets ensemble, mais cela sera un bon début », a déclaré M. Chakrabarti.

Fondée en 1991, la BERD est une banque d'investissement multilatérale pour le développement qui a d'abord concentré son activité dans les pays de l'ancien bloc soviétique en Europe de l'Est, avant de s'étendre progressivement pour soutenir le développement de trente pays d'Europe et d'Asie centrale.

Les partenariats potentiels entre les deux banques intéressent vivement les experts de l'industrie, même si ceux-ci ne peuvent pour l'instant que spéculer sur les effets d'une coopération future.

Hou Zhenbo, chercheur pour le think tank londonien Overseas Development Institute, a déclaré que le chevauchement des activités des deux établissements, étant donné ce que nous savons pour l'instant, concernera probablement des projets d'infrastructure en Asie centrale et dans les anciennes républiques soviétiques, mais a estimé qu'il est « difficile de spéculer sur l'ampleur de ces investissements à l'heure actuelle ».

Christopher Bovis, professeur de droit des affaires à l'Ecole de commerce de l'Université de Hull, dans le Yorkshire, a déclaré qu'un partenariat d'investissement entre la BERD et l'AIIB pourrait contribuer à développer et à élargir continuellement un ensemble de projets en partenariat public-privé sur la base d'un cadre clairement défini.

Le Fonds européen de développement régional effectuerait les vérifications nécessaires et l'évaluation financière dans la phase de structuration, ainsi que le suivi du projet par la suite. Le fonds pourrait également agir en tant que créancier contrôleur selon les principes qui seront établis par un accord avec les parties au marché, a déclaré M. Bovis.

« L'AIIB et le Fonds se partageraient le risque de pertes sur l'ensemble des projets. Le risque pris en charge par le Fonds serait limité, et sa participation serait donc plafonnée à un montant budgétaire annuel convenu.

Le Fonds couvrirait le risque résiduel jusqu'à son exposition maximale sur toute transaction individuelle. La prise de risque de l'AIIB, pour sa part, serait compensée par une prime de risque imposée directement à l'organisme responsable du projet au moment de l'accord », a expliqué M. Bovis.

« Le montant de cette prime sera déterminé de manière à refléter le statut subordonné de la ligne de crédit et les risques associés pour le Fonds, ainsi que pour couvrir les coûts prévus de gestion et autres », a-t-il déclaré.

M. Chakrabarti déclaré que puisque la BERD et l'AIIB ont des structures et des objectifs de financement similaires, ils pourront investir conjointement dans des projets et partager les revenus en fonction de leur participation. Outre le crédit, les deux banques pourraient travailler ensemble sur le financement en actions.

En particulier, il existe des opportunités dans le secteur des investissements dans les infrastructures municipales comme la gestion des déchets, de l'eau, des transports publics et de l'éclairage public, a observé M. Chakrabarti.

« L'investissement en actions, à notre avis, nous permet d'utiliser notre expertise pour aider une entreprise à devenir plus ancrée et efficace sur le terrain. En tant qu'investisseur en parts d'une société, nous avons généralement une place au conseil d'administration, et nous pouvons coopérer avec la société pour l'améliorer », a-t-il expliqué.

 

Source: french.china.org.cn



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