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Publié le 15/11/2014
« Occupy Central » doit cesser à Hongkong

Lan Xinzhen

Le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hongkong et la Fédération des étudiants de Hongkong ont établi un dialogue le 21 octobre au soir. Les autorités ont donc affiché clairement leur espoir de voir le mouvement fléchir et de trouver une solution, tout comme pour les Hongkongais, qui peuvent espérer un retour de l'ordre social, de la paix et de la stabilité. Ce mouvement qui dure déjà depuis plus de trois semaines a fait l'effet d'une blessure à Hongkong, qui depuis la rétrocession de 1997 avait toujours connu la prospérité. Quant à savoir si cette blessure sera encore plus profonde ou si elle se cicatrisera lentement, cela ne dépend pas seulement de la bonne conscience des sympathisants d' « Occupy Central », mais surtout de la détermination des autorités de la RAS à maintenir la stabilité sociale dans le cadre de la loi.

Pourquoi après avoir subi cent années de colonisation, alors que le gouvernement chinois a encouragé le processus démocratique à Hongkong après la rétrocession, un tel mouvement qui nuit à la prospérité et à la stabilité a-t-il pu se produire ? C'est ce que beaucoup ne comprennent pas. « Occupy central » est-il vraiment ce que ceux qui occupent les lieux en disent, à savoir un mouvement qui prône la liberté et la démocratie ? La réponse est négative. À mon avis, il s'agit d'un vaudeville politique de bout en bout, manipulée par des forces extérieures.

Voyons d'abord de plus près les revendications politiques des membres d' « Occupy Central » : ils veulent que lors de l'élection du chef de l'exécutif de la RAS, ce soit la population de Hongkong qui élise les candidats.

L'élection par la population de Hongkong du chef de l'exécutif a été un engagement clair du gouvernement chinois lors de la rétrocession de la RAS. Après une centaine d'années de domination coloniale de la Grande-Bretagne, les bases démocratiques étaient insuffisantes et donc, durant la première période suivant la rétrocession, la Chine a opté pour la méthode de l'élection au suffrage restreint du chef de l'exécutif par une commission électorale composée de tous les pans de la société hongkongaise. Le gouvernement chinois souhaite que lors des élections de 2017, le chef de l'exécutif soit élu selon le système « un homme, un vote » car à ce moment-là les bases démocratiques auront été jetées après 20 années d'expérimentation du suffrage restreint.

Pour ce qui est de l'élection du chef de l'exécutif en 2017, l'Assemblée populaire nationale de Chine (APN) a déjà pris les décisions relatives le 31 août 2014 : la commission de nomination composée de membres appartenant à tous les pans de la société hongkongaise présentera deux ou trois candidats selon un processus démocratique.

Les membres d'« Occupy Central » ne sont pas satisfaits de cette mesure et ils exigent du gouvernement de la RAS qu'il accepte leur méthode d'élection du chef de l'exécutif nommé par les citoyens.

Cette revendication n'est évidemment pas acceptable : dans aucun pays, dans aucune région, les citoyens ne nomment les candidats aux postes suprêmes, notamment aux Etats-Unis, qui se proclament un modèle de démocratie. Pourquoi donc Hongkong, qui n'est pas un pays souverain, mais une région administrée par la Chine selon le principe « Un pays deux systèmes », le ferait-il.

Pourquoi la Chine a-t-elle établi une commission de nomination des candidats pour l'élection du chef de l'exécutif ? C'est afin de garantir une véritable démocratie à Hongkong. En vertu des textes réglementaires, la composition de cette commission de nomination doit avoir un caractère « largement représentatif », avec la participation équilibrée de tous les pans et de tous les secteurs de la société, et il n'est pas possible qu'un pan de la société, qu'un secteur minoritaire, perde le droit de nommer un candidat. Or, ce que veut « Occupy Central » avec ce que ses membres appellent une nomination par les citoyens, c'est qu'un seul pan, qu'un seul secteur ne contrôle la nomination des candidats, au détriment d'une autre partie des citoyens. L'APN ne peut évidemment pas l'accepter.

Voyons maintenant qui sont réellement ceux qui sont derrière « Occupy Central ». En apparence, la plus grande partie d'entre eux sont des étudiants, des jeunes, mais en leur sein, nombreux sont les agitateurs et la présence de mouvements politiques du monde entier est évidente. Les jeunes sont les plus influençables et Hongkong n'est pas une exception. Lors de la rencontre du 21 octobre au soir, les représentants des étudiants ont été incapables d'exprimer les aspirations qui les poussent à manifester, un fait qui parle de lui-même. Par ailleurs, certains participants du mouvement ont reçu un salaire et peuvent empocher chaque jour une commission importante, alors pourquoi ne le feraient-ils pas ? Il y a aussi des participants qui sont contraints : ils sont pour la plupart employés de sociétés étrangères et des sociétés instigatrices du mouvement basées à Hongkong, qui les menacent de les renvoyer s'ils ne s'y joignent pas. Selon des enquêtes réalisées par les journaux locaux, comme le Ming Pao, le Si Pao Daily News ou le Wen Wei Pao, la plupart des Hongkongais sont opposés au mouvement « Occupy Central », ce qui signifie qu'une minorité se réfugie sous la bannière de la démocratie et sème le trouble à Hongkong et nuit à sa prospérité et à sa stabilité.

Derrière les participants au mouvement se cachent les véritables instigateurs responsables de ce mouvement illégal, notamment des forces étrangères qui veulent semer le trouble à Hongkong.

Qui sont ces forces étrangères ? CY Leung, le chef de l'exécutif, a déclaré le 20 octobre lors d'une interview aux médias qu'il ne pouvait pas donner plus de détails. Ses explications ne sont cependant pas nécessaires, car beaucoup à Hongkong et sur la partie continentale savent que les gouvernements et les hauts fonctionnaires de Grande-Bretagne et d'autres pays planifient et soutiennent le mouvement.

Après la rétrocession, la Grande-Bretagne a souhaité contrôler indirectement Hongkong par l'intermédiaire du chef de l'exécutif, mais l'APN, par la méthode de la nomination des candidats dans la RAS, y a fait échec. Cette méthode de nomination a de ce fait empêché les opposants au gouvernement chinois de briguer le poste de chef de l'exécutif. Par conséquent, les forces étrangères ont incité les citoyens hongkongais à semer le trouble à Hongkong par l'intermédiaire du courant radical de Dai Yaoting, préconisant la « nomination par les citoyens », la Grande-Bretagne n'ayant pu l'obtenir.

Les Etats-Unis sont l'un des pays qui souhaitent le plus des troubles en Chine. Le journal Oriental Daily News de Hongkong cite un groupe de réflexion basé aux Etats-Unis disant que le mouvement « Occupy Central » était similaire aux opérations secrètes américaines visant à renverser des gouvernements. Les forces américaines se sont très tôt infiltrées sur la scène politique hongkongaise pour contenir la Chine. De plus, de nombreux instigateurs et participants d' « Occupy Central » ont des liens très serrés avec des organisations américaines. Ce que cette enquête révèle encore plus, c'est que si le mouvement réussit à faire fléchir Beijing, voire même réussit à faire accéder au gouvernement de la RAS des individus soutenus par les Etats-Unis, Hongkong ne sera plus administrée par des Hongkongais, mais dirigée par des marionnettes s'appuyant sur la force et les capitaux américains, protégeant les intérêts étrangers.

Tony Cartalucci, un chercheur du groupe de réflexion américain « Land Destroyer », a publié sur internet des articles qui disent que l'instigateur du mouvement « Occupy Central », Dai Yaoting, a participé à plusieurs reprises à des forums et activités à Hongkong organisés par le National Endowment for Democracy (NED) ainsi que par le National Democratic Institute for International Affairs (NID), tous deux placés sous la tutelle du Département d'Etat américain.

On peut donc voir par ces informations qu'« Occupy Central » est devenu un mouvement politique de rue dans lequel s'immiscent les forces étrangères.

Le gouvernement chinois a été alerté rapidement de cette intervention des forces étrangères. Le bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat avait le 10 juin publié le « Livre blanc sur la mise en œuvre du principe "Un pays, deux systèmes" dans la RAS de Hongkong », et soulignait qu'il fallait maintenir la vigilance devant les tentatives des forces étrangères de se servir de Hongkong pour s'immiscer dans les affaires intérieures chinoises, qu'il fallait rester sur ses gardes et contenir les quelques individus qui, en collusion avec des forces étrangères, voulaient saper la mise en place du principe « Un pays, deux systèmes » à Hongkong.

« Occupy Central » a suscité un mécontentement de plus en plus fort de la population de Hongkong. Les représentants des secteurs de la restauration, du détail et des transports notamment portent plainte contre les membres du mouvement, et la Cour supérieure de Hongkong a prononcé le soir du 20 octobre une injonction provisoire interdisant l'occupation de nombreuses sections de MongKok. Cela montre bien que ce mouvement illégal et autoproclamé de « désobéissance civile » nuit gravement à l'activité commerciale, à l'économie et à la subsistance de Hongkong, nuit gravement au bon déroulement de la vie des Hongkongais et n'est pas reconnu par la société de Hongkong.

Tenter en vain par des méthodes illégales de manifestations politiques de rue de diviser Hongkong, avec pour objectif de fomenter le désordre en Chine, cela ne se fera pas en Chine. Le mouvement « Occupy Central » doit prendre fin.

 

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