Le culte du « nazisme oriental », un retour accéléré en arrière |
Un geste qui a suscité un profond respect dans le monde entier : il y a 43 ans, en plein hiver, Willy Brandt, alors Chancelier fédéral allemand, vêtu de noir, se met à genoux avec gravité et respect devant le monument aux morts du Ghetto de Varsovie. 7 décembre 1970, le Chancelier fédéral allemand Willy Brandt s'agenouille devant le monument aux victimes du Ghetto de Varsovie, dans la capitale polonaise. Une visite qui suscite la réprobation dans le monde entier : en hiver, 43 ans après, le Premier ministre japonais en exercice Shinzo Abe, arrogant et fanfaronnant, rend visite au sanctuaire de Yasukuni, où est rendu un culte à des criminels de guerre de catégorie A de la Seconde Guerre mondiale, affirmant qu'il « exprimait ses condoléances aux âmes de ceux qui ont lutté et se sont sacrifiés pour le pays ». 2013 a marqué le 80e anniversaire de l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne. La chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé à cette occasion : « s'agissant des crimes nazis … l'Allemagne devra en assumer la responsabilité éternellement. Cette réflexion doit passer de génération en génération » a-t-elle dit, ajoutant que pensant au sort de chaque victime, elle est remplie de tristesse et de honte. 26 décembre 2013, à Tokyo, le Premier ministre japonais Shinzo Abe (devant) en visite au sanctuaire de Yasukuni. 2013 a marqué le 76e anniversaire du début de la guerre d'agression lancée par le Japon contre la Chine. Quelle est la position de Shinzo Abe sur ce point ? Le jour anniversaire de la commémoration de l'« incident du Pont Marco Polo », interrogé sur la reconnaissance historique de l'agression japonaise, Abe est allé jusqu'à prétendre que le Japon a également une histoire dont il peut être fier, et que ses voisins doivent respecter. En cet hiver 1970, Willy Brandt s'agenouilla, mais à partir de ce moment, l'esprit de la nation allemande se releva, entra dans une nouvelle ère de coopération les pays avec l'Europe et le monde, suscitant confiance et respect de la communauté internationale. Shinzo Abe quant à lui reste debout, mais quand il est entré dans le sanctuaire du « nazisme oriental », foulant aux pieds les sentiments des personnes blessées pendant la Seconde Guerre mondiale, il a montré qu'il ne serait jamais autre chose qu'un clown politique.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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