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Publié le 30/09/2013
L'éducation, un gouffre financier ?

Les jeunes de la génération des années 80, aux yeux de la plupart des gens, sont encore des « enfants ». Mais, dans la vie professionnelle, ils constituent déjà la force principale, et dans la vie privée, ils ont atteint l'âge d'avoir leurs propres enfants. Alors, quel est l'état d'esprit de ces nouveaux ou futurs parents ?

Veux-tu devenir parent ?

« Ce n'est pas une époque pour avoir des enfants. Le fardeau professionnel est lourd, et le coût de vie, très élevé. Voilà ce que pensent de nombreux jeunes Chinois. Je choisirais le mode de DINC (double income, no kids) si je ne pouvais assurer un bon avenir à mon enfant ». L'idée de Wang Fang semble un peu cruelle. Heureusement, elle est déjà maman d'un petit bébé d'un an. Seulement, elle commence à le regretter. « Mon mari et moi, nous gagnons chacun 7 000 à 8 000 yuans par mois. Nous avons acheté à crédit notre appartement et notre voiture. Nous nous aimons. Alors j'avais pensé que j'étais prête à avoir un enfant. Mais dès la naissance de mon bébé, j'ai réalisé que j'avais eu tort. Un enfant, c'est hors de prix », explique-t-elle. 5 000 yuans de crédit mensuel à rembourser, 800 yuans par mois pour le lait du bébé, 400 yuans pour sa nourriture, 2 000 pour payer la bonne, 1 500 pour l'éducation infantile, 800 pour la nourriture familiale, et 2 000 offerts aux parents des deux conjoints. Et leur bébé n'a qu'un an ! Pour Wang Fang, le cauchemar ne fait donc que commencer…

M. Zhou Jun est directeur commercial d'une société à Beijing. Il est bien rémunéré. Mais sa vie n'est pas aisée. Il a emménagée dans un appartement plus grand, grâce à un crédit bancaire de quelques milliers de yuans par mois. Son fils est en troisième année scolaire. Pour être admis dans une bonne école, il paie plus de 30 000 yuans par an. Puis, il dépense quelque 2 000 yuans par mois pour inscrire son fils à des cours supplémentaires et de spécialités. A tout cela s'ajoutent encore les frais divers : nourriture, vêtement, lecture, etc.

Une enquête a été faite dans de grandes villes comme Beijing, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen. Le résultat montre qu'élever un enfant, de la naissance à la fin des études universitaires, coûterait entre 500 000 et 1,3 million de yuans. Si l'enfant souhaite encore se perfectionner à l'étranger, il faut au moins 2 millions de yuans.

Selon une obstétricienne, l'accouchement coûtait quelques yuans dans les années 60 et 70, puis 400 à 500 yuans dans les années 80, ensuite 2 000 à 3 000 yuans dans les années 90. Aujourd'hui, on parle plutôt de 4 à 5 000 yuans. Les jeunes ont peur, et hésitent donc à donner la vie.

Cette réalité est-elle rationnelle ? Un million de yuans pour élever un enfant, est-ce vraiment une moyenne ? La réalité n'est peut-être pas si cruelle. Auparavant, il n'y avait ni poudre de lait importé, ni couche-culotte. Les petits s'habillaient souvent avec les vieux vêtements de leurs aînés. Et cela ne posait aucun problème. Aujourd'hui, tout a changé. Si le bébé du voisin a un jouet neuf, mon bébé doit en avoir un plus grand. S'il est déjà capable de compter, mon bébé doit connaître ABC. L'éducation commence même avant la naissance ! Les parents raffolent de ce genre d'éducation précoce. Personne ne veut que son petit soit en retard. Les parents deviennent fous.

En réalité, le rapport entre l'investissement financier et la bonne éducation n'est pas aussi linéaire. Le plus important, c'est de connaître les vrais besoins des enfants, et d'y répondre intelligemment, tout en encourageant son indépendance et sa frugalité. Ainsi, les enfants seront plus heureux et plus compétents. Et les parents plus contents !

 

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