Chérissons bien notre environnement |
Des taux astronomiques de particules dans l'air, la pollution des eaux souterraines et des terres, l'explosion récente de ces problèmes d'environnement stresse le public et suscite de vifs débats lors des deux sessions annuelles du Parlement chinois. Le serpent ne peut plus se cacher sous les fleurs de la croissance rapide et durable de l'économie chinoise. D'après des statistiques, un quart du territoire du pays a été couvert pas des brouillards permanents, six dixièmes des eaux souterraines ont été polluées, et dix millions d'hectares de champs cultivés ont été affectés par des métaux lourds… Air, eau et sol, trois éléments indispensables pour la vie humaine, sont confrontés à une crise sans précédent. Quand l'air frais, l'eau propre et la nourriture saine deviennent un luxe, le PIB qui ne cesse de s'accroître n'a aucun sens. Nous refusons de prendre l'ancien chemin de certains pays caractérisé par « la pollution d'abord, le traitement ensuite », mais des autorités locales continuent à sacrifier leur environnement écologique en échange du développement économique, allant jusqu'à servir de défenseur à leurs entreprises polluantes. Bien que le concept de développement scientifique s'impose comme un principe fondamental pour les gouvernements locaux à divers échelons, les stéréotypes tels que « primauté du PIB », « être empoisonné est préférable à mourir dans la pauvreté », ont encore la vie dure. Pour maintenir la croissance rapide et augmenter les recettes fiscales, certaines autorités locales ferment les yeux sur les émissions clandestines de leurs entreprises polluantes, avec lesquelles s'allient souvent des départements de protection de l'environnement. Si nous voulons éradiquer la pollution, il nous faudra porter des coups sévères aux firmes coupables, et intenter une action contre les superviseurs concernés. Le développement ne se réduit pas à la croissance du PIB. L'édification écologique mérite de jouer un rôle crucial dans le progrès socio-économique. La position du gouvernement central est claire. « Nous prendrons des mesures efficaces pour prévenir et combattre la pollution; encouragerons la transformation des modes de production et de vie; prendrons la ferme résolution de résoudre les gros problèmes de pollution qui touchent aux intérêts vitaux de la population, tels que la pollution de l'air, de l'eau et du sol. Nous nous attacherons à améliorer la qualité de l'environnement, à assurer la bonne santé de la population et à susciter, par notre action, l'espoir chez tous les Chinois », a indiqué le premier ministre sortant Wen Jiabao dans son rapport d'activité du gouvernement présenté le 5 mars 2013 à la première session de la XIIe Assemblée populaire nationale.
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