Le système de secours urgent de plus en plus mûr |
Wa Chunfang Suite au séisme de Ya'an, les secouristes de divers milieux (armée, santé publique, ONG et société civile) venus des quatre coins du pays ont accouru à Lushan, la zone la plus sinistrée. Signe que la Chine répond plus vite aux catastrophes naturelles que par le passé. A l'Hôpital de Ya'an, c'est le branle-bas de combat : « Tous les médecins et les infirmières qui étaient en congés ont immédiatement regagné leurs postes », dit Zheng Xiong, directeur de l'hôpital, qui a envoyé trois équipes médicale en urgence vers Lushan. Parmi les autres forces de secours qui sont intervenues rapidement, on trouve le détachement N°5 de l'unité de transport de la police armée, l'hôpital de l'Armée populaire de libération N°42, l'hôpital du Second Corps d'Artillerie, la colonne de secours urgent de Xi'an, etc… Le travail de sauvetage, plus rapide et systématique, s'appuie sur une coordination scientifique, de l'arrivée sur place du Premier ministre au démarrage de diverses missions d'urgence, en passant par la mise en place d'un commandement pour la lutte contre le tremblement de terre et l'assistance aux sinistrés. Toutes les mesures nécessaires ont été effectuées méthodiquement : déblayage des routes ensevelies, envoi des troupes médicales, construction d'habitats provisoires, garantie du transport, prévention des catastrophes secondaires, et coordination des troupes de secours. Tout cela a été rendu possible grâce au travail du gouvernement, qui consacre de gros efforts à la mise en place d'un système de secours d'urgence depuis 2008. Cependant, ce système laisse encore à désirer à l'heure actuelle. Dans les zones sinistrées, les maisons n'ont en apparence pas bougé. Par contre, à l'intérieur, les murs porteurs sont plein de fissures. Il est évident que tout cela va être rasé et reconstruit. « Selon des spécialistes, à certains endroits, le séisme a même atteint les 9 de magnitude. La raison pour laquelle la catastrophe n'a pas fait beaucoup de morts et de blessés est que la ville de Ya'an a rénové et consolidé ses quartiers résidentiels après le séisme de Wenchuan en 2008 », explique Chen Yong, directeur adjoint du Bureau de prévention des séismes et de réduction des catastrophes de la municipalité. Mais un autre défi reste à relever : éviter de nouveaux dégâts causés par les catastrophes secondaires, et reloger les survivants tout en procédant aux opérations de sauvetage. A cause des chemins étroits et des glissements de terrain à Ya'an, les meilleures chances de sauvetage ne courent que durant les 72 premières heures après le séisme, pendant lesquelles tous les efforts sont consacrés à sauver des vies humaines. Un grand nombre de véhicules de transport de matériaux se sont arrêtés sur les routes afin de laisser passer les équipes de secours. Conséquence, certains sinistrés ne sont plus approvisionnés. Le prochain défi sera de mieux connecter deux cruciaux maillons de la chaîne d'opérations : sauver des vies et s'occuper des survivants.
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