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Publié le 11/04/2013
Plaidoyer pour l'économie privée

Wang Wenjie

Un des fruits remarquables de la réforme et de l'ouverture réside dans l'essor de l'économie non publique. Dans une certaine mesure, le progrès des entreprises et des entrepreneurs privés reflète directement le développement économique chinois. La majorité des entreprises privées sont des PME (petites et moyennes entreprises), qui représentent une part importante de l'économie nationale. Voilà pourquoi le gouvernement doit les aider.

Wang Qinmin, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Chine

Un rôle moteur

L'économie privée sous toutes ses formes a largement contribué à l'économie nationale au cours des trente dernières années. Grâce à trois documents publiés en 2005, 2009 et 2010 par le Conseil des affaires d'Etat, respectivement sur les investissements non-gouvernementaux, l'économie non étatique et les PME, le système économique chinois n'a cessé de s'améliorer, et le rôle moteur de l'économie privée dans le développement socio-économique s'est accentué.

« Les entreprises non étatiques ont fait 1 820 milliards de yuans de bénéfices en 2012, soit une moyenne de +21,6 % sur cinq ans. On recense plus de 10 millions d'entreprises non étatiques et plus de 40 millions d'entrepreneurs individuels, dont la contribution au PIB dépasse les 60 %, et celle aux impôts et au marché de l'emploi dépassent respectivement 50 et 80 % », a montré Wang Qinmin, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Chine.

« Les PME sont l'espoir de la Chine, a indiqué Fu Jun, PDG du groupe Macrolink. Il faut poursuivre le développement de l'économie privée, car les PME, très nombreuses, sont l'espoir de la Chine. Si l'on compte seulement sur la centaine d'entreprises relevant de l'Autorité centrale, des problèmes se poseront à coup sûr. Divers aspects du développement socio-économique, comme l'emploi, l'impôt et même la stabilité sociale, sont basés sur le développement de ces entreprises privées », a-t-il continué.

Obstacles au développement

Malgré son développement rapide, l'économie privée affronte encore de nombreux problèmes et contraintes, tels que la difficulté à se financer, les taxes élevées, la concurrence faussée, et la question de l'accès aux investissements.

« Le gouvernement doit résoudre par tous les moyens les difficultés et les problèmes que les entreprises privées affrontent lors de leur développement, en leur fournissant un appui solide », a estimé Wang Zaixing, président du Conseil d'administration du Hongkong Howard Group. A cet égard, il a lancé quatre propositions. Premièrement, les départements concernés doivent renforcer le contrôle et la supervision sur la mise en œuvre des mesures du gouvernement, afin d'assurer que les PME bénéficient des mesures. Deuxièmement, le gouvernement doit définir les différentes mesures des services de financement, pour que les PME soient mieux ciblées, et élever l'efficacité d'utilisation des capitaux gouvernementaux. Troisièmement, il faut attacher une haute importance à l'innovation, et créer un système de soutien financier destiné à l'innovation indépendante des PME. Quatrièmement, rendre plus équitable la concurrence sur le marché, améliorer l'environnement d'investissements des PME, et briser les monopoles.

Investissements outre-mer

« Jusqu'à janvier 2013, les investissements chinois à l'étranger dans les secteurs non financiers ont atteint 439,5 milliards de dollars, dont 40 % réalisé par des entreprises privées », a présenté Wang Chao, vice-ministre du Commerce.

« En comparaison avec les entreprises d'Etat, les investissements à l'étranger des entreprises privées sont mieux perçus », a affirmé Chen Jingwei, vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie.

« En fait, les étrangers sont toujours méfiants au sujet de l'internationalisation des entreprises chinoises, particulièrement des entreprises d'Etat, dont les investissements ou les acquisitions sont considérés comme des actions étatiques et comme autant de défis pour les intérêts d'autres pays ; c'est ce qui a mené au développement de la théorie de la menace chinoise, a-t-il expliqué. La réunion annuelle des investissements chinois en outre-mer organisée au mois d'août 2012 à Hongkong a attiré une quarantaine de pays, qui semblent, à mes yeux, accueillants pour les entreprises privées chinoises. »

S'agissant des facteurs entravant le développement international des entreprises non étatiques, Chen Jingwei a dit : « Les entreprises privées sont très prudentes dans leurs investissements outre-mer, car elles doivent en assumer tous les risques. En cas d'échec, elles perdront tout. En outre, les entreprises privées ont des difficultés à se financer, et en raison de cela, elles ratent souvent de beaux projets. Les entreprises d'Etat, elles, n'ont pas beaucoup de problèmes à surmonter, et se voient offrir de très belles opportunités d'affaires ».

Par ailleurs, Chen a indiqué que de nombreuses mesures adoptées par le gouvernement pour soutenir les entreprises non étatiques étaient coincées par leur orientation vague et le cadre trop simpliste, peu détaillé. Le gouvernement doit adopter plus de mesures détaillées afin de mieux soutenir le développement des entreprises privées.

Transformation et innovations

En plus des contraintes extérieures, les entreprises privées ont encore beaucoup de problèmes internes à résoudre, tels que le coût de production élevé, la faible capacité d'innovation, le manque des personnes qualifiées et les inconvénients du mode de contrôle familial. Pour ces questions non négligeables, les entreprises privées doivent se remettre perpétuellement en cause, faire preuve d'inventivité, innover davantage, et déployer des efforts pour moderniser leurs produits et réaliser leur transformation industrielle.

« De nombreux secteurs sont déjà saturés, où la concurrence fait rage. Aussi, un simple élargissement de l'envergure des marchés n'est pas suffisant pour les entreprises privées. Il faut innover à tout prix », a montré Liu Yonghao, PDG du New Hope Group.

 

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