Un siècle après son naufrage, le Titanic pourrait de nouveau voguer sur les océans grâce à Clive Palmer. Ce milliardaire australien a passé commande à un constructeur naval chinois pour une nouvelle version du paquebot mythique.

Le 16 février, M. Ge Biao, directeur du chantier naval CSC Jinling Shipyard, a déclaré à Hongkong que son usine était prête à entamer les travaux de construction de la réplique du célèbre navire. Selon lui, un groupe spécial a été fondé pour le chantier, et les technologies actuelles permettront de réaliser ce projet. En un mot, le chef d'entreprise est convaincu qu'il arrivera à construire ce bateau et à promouvoir ensuite l'entrée de paquebots chinois sur le marché mondial.

L'année dernière, le milliardaire australien Clive Palmer, qui a fait fortune dans l'industrie minière, s'est décidé à construire une réplique du Titanic ayant sombré après avoir heurté un iceberg lors de son voyage inaugural dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Il a annoncé avoir signé une convention avec le constructeur naval chinois CSC Jinling Shipyard. La première croisière est prévue pour la fin 2016, suivant le même itinéraire de l'époque : entre l'Angleterre et New York.

Lors de la conférence de presse tenue le même jour à Hongkong par Blue Star Line, une compagnie du magnat australien, M. Ge Biao a avoué que reconstruire le célèbre paquebot n'était pas un jeu d'enfant. « Mais notre usine ayant une histoire de 60 ans ne manque pas d'expérience en matière de construction de différentes sortes de navires de luxe. De plus, nous avons pas mal de partenaires éminents tant en Chine qu'à l'étranger. Les travaux vont durer environ trois ans », a-t-il précisé.

Selon Tan Wenjian, membre du Conseil d'administration de la Blue Star Line pour la zone Asie, « La sécurité est le premier souci ». Le Titanic II sera la copie conforme de son prédécesseur. Les seules modifications apportées seront donc d'ordre technique, c'est-à-dire l'utilisation des dernières technologies du 21^e siècle et des systèmes de sécurité et de navigation modernes.

« Depuis longtemps, le marché des navires de luxe est dominé par l'Europe, alors que la Chine occupe une place marginale. Mais il faut un début à tout, et les entreprises chinoises sont de plus en plus performantes. Cette coopération constitue une bonne opportunité pour la promotion du made in china sur le marché international », a continué Tan.

Des événements seront organisés dans le monde entier pour rendre hommage à l'original et célébrer la construction de la copie. Première étape à Macao, avec un banquet dédié au Titanic II et une exposition consacrée à l'épave de l'original.

Le nouveau navire aura la même taille, et le luxe sera de mise dans ses 840 cabines réparties sur neuf ponts. Le Titanic II offrira ce qu'il y a de mieux en terme de confort et de luxe avec des gymnases, des piscines, des bibliothèques, des restaurants chics et des cabines de prestige, capable d'abriter un équipage de 900 personnes et 2 400 passagers.

Beijing Information