Selon l'Administration générale des Douanes de Chine (AGDC), en 2012, les importations et les exportations du pays ont totalisé 3 866,76 milliards de dollars, une augmentation de 6,2 % par rapport à l'année précédente. Bien que le dernier chiffre soit beaucoup plus bas qu'en 2011 (+22,5 %), la tendance du rebond du commerce extérieur est à peine perceptible depuis le quatrième trimestre.

Alors que le ralentissement de l'économie mondiale est devenu la norme, le rebond du commerce extérieur chinois pourra-t-il continuer ?

Objectif prévu

La situation économique mondiale est plus difficile et compliquée que l'on imaginait. Malgré les nouvelles mesures destinées à assurer le développement stable du commerce extérieur, on est loin de s'approcher de l'objectif prévu.

« L'objectif prévu pour l'augmentation de l'import-export en 2012 était de 10 %, mais le bilan final n'est que de 6,2 %. Ceci résulte principalement de facteurs défavorables dans quatre domaines, respectivement la chute des commandes à cause de la faiblesse de la demande extérieure, l'augmentation des coûts de production à l'intérieur du pays, le renforcement du protectionnisme commercial mondial et les insuffisances du marché chinois », a expliqué Zheng Yuesheng, porte-parole de l'AGDC.

Par ailleurs, l'incident des îles de Diaoyu a influencé le commerce extérieur. En 2012, le montant du commerce bilatéral sino-japonais est de 329,45 milliards de dollar, une baisse de 3,9 % par rapport à l'année précédente.

Transformation

Face à cette situation difficile, les autorités chargées du commerce extérieur ont déployé des efforts pour élever les profits et optimiser la structure, qui se manifestent par les trois aspects suivants.

Premièrement, la croissance des exportations vers les marchés émergents est plus rapide que vers les économies développées. La proportion des marchés traditionnels comme l'Europe, les Etats-Unis et le Japon ayant baissé de 2,1 % dans le montant total de l'import-export chinois par rapport à l'année précédente, le degré de dépendance des importations de la Chine aux pays développés continue de s'atténuer.

Deuxièmement, la structure de l'import-export ne cesse de se perfectionner. En 2012, les exportations des produits mécaniques et électriques, dont la valeur ajoutée est relativement plus haute, ont beaucoup augmenté en 2012, tandis que les exportations de produits énergivores et de produits très polluants ont diminué de 7,4 %.

Troisièmement, la disposition régionale tend vers l'équilibre. Les régions de l'ouest et du centre se sont plus activées, pour représenter 6,7 % du montant total des importations et exportations de la Chine, une hausse de 1,6 % par rapport à l'année précédente. Il faut mentionner que sept provinces, municipalités relevant directement de l'autorité centrale ou régions autonomes ont réalisé chacune une augmentation de plus de 23 %. Ce sont Chongqing, le Henan, le Guizhou, le Yunnan, l'Anhui, le Guangxi et le Sichuan.

Tendance de développement

En 2012, la vitesse d'augmentation du commerce extérieur chinois durant chaque trimestre a été respectivement de 7,3, 8,5, 3, et 6,3 %. Après avoir touché le fond au troisième trimestre, le chiffre a commencé à rebondir dès le dernier trimestre. Au mois de décembre dernier, l'envergure des importations et des exportations ont établi de nouveaux records.

D'après le ministre du Commerce Chen Deming, le rebond de l'exportation en décembre tient probablement au fait que certaines politiques préférentielles sont arrivées à échéance à la fin de l'année, tel que l'exemption des frais pour l'inspection et la quarantaine d'entrée et de sortie. Dans cette situation, le rebond peut-il se poursuivre ?

La plupart des experts estiment que l'incertitude demeure pour 2013, ceci en raison du mélange de facteurs favorables et défavorables. Mais la situation globale pourrait être meilleure que l'année dernière. Une chose est certaine, la vitesse d'augmentation des importations et exportations chinoises demeurera faible durant une courte période à venir.

Beijing Information