Nouvelle plate-forme pour la surveillance de l'opinion publique |
Au cours de l'année écoulée s'est développé un phénomène remarquable : la lutte contre la corruption sur Weibo, le réseau de microblog chinois. S'il contribue à changer la vie de la population, Internet modifie aussi le destin des fonctionnaires gouvernementaux. Certains estiment donc que Weibo constitue un bon outil pour surveiller l'opinion publique. Depuis longtemps, l'opinion apparaît préoccupée par l'aggravation de la corruption des fonctionnaires. La rapidité et l'ampleur de Weibo lui confèrent un rôle de premier plan dans la dénonciation de la corruption. Une photo, une vidéo, une critique... Si le continu est suffisamment attrayant ou frappant, un post sera retwitté des milliers, voire des dizaines de milliers de fois en un temps record. Parmi les cas retentissants en 2012, on remarque que le procédé est presque tout le temps identique. Des personnes bien informées révèlent des informations sur leur microblog, elles sont transmises immédiatement à grande échelle, les médias s'en mêlent, et finalement, démarre une enquête officielle qui conduira au limogeage des corrompus. Weibo joue un rôle de plus en plus important dans la publication des affaires gouvernementales, l'élaboration et la diffusion des politiques, la lutte contre la corruption, contre la traite des êtres humains, contre la violence, etc. Cela reflète bien entendu le développement des technologies de l'information, mais également une prise de conscience politique et civique, ainsi que le renforcement progressif de la participation des Chinois à la vie politique de leur pays. Bien sûr, Internet n'est qu'un médium dans la lutte contre la corruption, pas une solution définitive. Il faut un système de transparence dans les affaires publiques, de supervision démocratique, de contrôle de la discipline, et de limitation des pouvoirs conformément à la loi. Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (CCPCC) nouvellement élu, a indiqué que la corruption était une question de vie ou de mort pour le parti au pouvoir, et que la lutte contre la corruption constituait toujours une priorité du gouvernement. Peu après le 18e Congrès du PCC ouvert au mois de novembre dernier, plusieurs enquêtes ont été diligentées contre des fonctionnaires gouvernementaux, dont certains très haut placés, ce qui démontre la résolution du PCC à cet égard.
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