Profils des 31 nouveaux secrétaires des Comités du Parti au niveau provincial |
Zhan Guoshu (L'auteur est membre de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois et ex-rédacteur en chef de la version d'outre-mer du Quotidien du Peuple)
Le 3 juillet, l'élection de Guo Jinlong au poste de secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la municipalité de Beijing a marqué l'achèvement du renouvellement des groupes de dirigeants dans les 31 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement des autorités centrales. A en juger par leurs CV, les nouveaux dirigeants se distinguent de leurs prédécesseurs par quatre caractéristiques : La première caractéristique est la répartition par tranches d'âges. Les 31 secrétaires nouvellement élus se divisent en trois équipes, dont 22 sont de la génération post-1950 (forces principales) ; 6 de la génération post-1940 (piliers) ; et 3 de la génération post-1960 (espoirs). C'est ainsi que lors de la tenue, dans dix ans, du XXe Congrès du Parti communiste chinois, les trois équipes seront respectivement de la génération post-1950 (piliers), post-1960 (forces principales) et post-1970 (espoirs). Le fait que les vagues se succèdent les unes aux autres représente une règle irréversible de l'évolution de l'humanité. La deuxième caractéristique est leur ascension sociale. Les 31 nouveaux « mandarins » sont pour la plupart partis de zéro, dont plus de 50 % ont été ouvriers ou soldats, et presqu'un tiers ont été de jeunes intellectuels ayant été « rééduqués » à la campagne pendant la révolution culturelle. Ils ont tous gravi les échelons un à un, ayant travaillé à des postes dont le niveau hiérarchique correspondait à celui de vice-ministre, avec un mandat de 5 à 10 ans. La troisième caractéristique est leur haut niveau d'instruction. Sur ces 31 dirigeants locaux, 21 ont reçu une éducation supérieure, à savoir 4 détenteurs d'un doctorat et 17 titulaires d'un master, un pourcentage sans précédent. A l'ère de la société fondée sur le savoir, les gens ayant un diplôme de haut niveau se trouvent bien sûr dans une situation favorable. C'est pourquoi pas mal de cadres supérieurs s'efforcent de faire un master ou un doctorat à temps partiel, tout en exerçant leurs fonctions. La quatrième caractéristique est la prépondérance des sciences humaines. Parmi ces 31 leaders, ceux qui ont fait des sciences humaines (notamment du chinois et de l'économie) sont deux fois plus nombreux que les diplômés en sciences naturelles. Pourquoi ? D'après des analystes, les étudiants en sciences humaines sont en général plus érudits et moins dogmatiques, et donc plus capables de réagir souplement et correctement à la situation complexe de l'édification d'une société d'aisance moyenne. Le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois va bientôt se tenir. L'histoire de la Chine nouvelle va donc ouvrir un nouveau chapitre. Depuis l'application de la politique de réforme et d'ouverture à la fin des années 1970, les membres du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC et les membres du Bureau politique du Comité central du PCC sont majoritairement issus du poste de secrétaire du Comité du Parti à l'échelon provincial. Le peuple a toutes les raisons d'attendre beaucoup de ce nouveau groupe de dirigeants locaux qui sont dans la force de l'âge.
Beijing Information
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