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Publié le 11/07/2012
Première visite officielle de L. Fabius en Chine

Guillaume Brandel

Premier membre du nouveau gouvernement français à se rendre officiellement en Chine, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius place sa visite de deux jours à Beijing sous le signe de la réciprocité.

« L'objectif (…) est d'établir un bon dialogue avec les autorités chinoises, de les écouter et de fixer avec eux les perspectives de notre relation dans les années à venir », a expliqué M. Fabius dans une interview à Xinhua. Le nouveau ministre des Affaires étrangères a également affirmé à l'agence de presse chinoise que la relation avec la Chine était une priorité pour le nouveau gouvernement français, faisant écho à l'ambition nouvelle soulignée par les présidents Hu Jintao et François Hollande lors de leur rencontre en juin, au sommet du G20 de Los Cabos, au Mexique.

Laurent Fabius, ambassade de France, Beijing, le 10 juillet 2012

Le monde a changé, l'équilibre entre les puissances aussi. Fidèle à sa vision multipolaire du monde, la France espère une adaptation du partenariat stratégique franco-chinois dans ce contexte nouveau. Trois priorités ont été fixées par le chef de la diplomatie française : le rééquilibrage des relations économiques et commerciales, le renforcement du partenariat politique, et la promotion des échanges entre les sociétés civiles. Autant d'axes discutés avec ses différents interlocuteurs : le Premier ministre Wen Jiabao, le vice-Premier ministre Li Keqiang, probable futur chef du gouvernement, le conseiller d'Etat Dai Bingguo, et son homologue chinois Yang Jiechi.

Hormis les piliers de la coopération, comme l'aéronautique et le nucléaire civil, M. Fabius entend ouvrir de nouvelles voies de coopération. Environnement, urbanisme, développement durable, ou encore secteur financier… autant de domaines dans lesquels la France a beaucoup d'atouts et d'expériences qu'elle entend partager avec son partenaire chinois.

S'agissant du déficit abyssal du commerce bilatéral - 27 milliards d'euros l'an dernier - le ministre des Affaires étrangères appelle à davantage de réciprocité, et donc à l'ouverture des marchés publics chinois, la levée des obstacles non tarifaires, et la sélection d'entreprises françaises pour de grands projets, comme celui du nouvel aéroport de Beijing.

« Le déficit doit être impérativement corrigé », a répété M. Fabius, qui mise sur les investissements chinois sur le territoire français, dès lors qu'ils sont créateurs d'emplois et de croissance. Actuellement, les investissements chinois ne représentent que quelques milliers d'emplois en France, contre 60 000 pour les investissements japonais. Autre secteur à développer, le tourisme. Laurent Fabius entend réfléchir à un moyen de faciliter la procédure pour l'obtention des visas touristiques.

Pilier d'une meilleure compréhension et d'une amitié profonde entre les peuples, l'éducation constitue un important volet de la coopération franco-chinoise. Actuellement, ce sont 35 000 jeunes Chinois qui font leurs études dans l'hexagone. A l'école Centrale de Beijing, devant un parterre de futurs ingénieurs, Laurent Fabius a souhaité franchir la barre des 50 000 d'ici à trois ans, tout en espérant que les étudiants français, 6 000 en ce moment, soient toujours plus nombreux à fréquenter les bancs des universités chinoises.

 

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