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Publié le 20/05/2011
La tendance favorable de l'économie chinoise

Avec la diminution progressive de l'impact de la crise financière mondiale, l'économie chinoise a quitté le creux de la vague et affiche une croissance rapide et stable depuis trois trimestres consécutifs. Tous les indices sont au vert.

Lan Xinzhen

 

Sheng Laiyun (Photo : He Liqiang)

Selon les chiffres publiés le 15 avril par le Bureau national des Statistiques (BNS), le PIB a dépassé 9 631 milliards de yuans au premier trimestre 2011, + 9,7 % par rapport à la même période de l'année précédente.

« L'économie nationale maintient une croissance stable et rapide depuis le deuxième semestre 2010, avec les progrès de l'emploi, le contrôle efficace des prix et l'amélioration de la vie du peuple », a affirmé Sheng Laiyun, porte-parole du BNS.

Deux ombres planent sur l'économie chinoise : avec le début du XIIe Plan quinquennal, les gouvernements locaux se préoccuperont-ils uniquement des résultats, ce qui causera une surchauffe économique ? Et avec le resserrement pour lutter contre l'inflation, l'économie va-t-elle effectuer un atterrissage d'urgence en 2011 ? Cependant, à l'heure actuelle, pas la moindre trace de ces inquiétudes...

 

Notre journaliste Lan Xinzhen(Photo : Sun Weiwei)

 

Croissance stable

Toutes les données le prouvent : c'est la stabilité qui caractérise l'économie chinoise au cours du premier trimestre.

En tant que grand pays agricole, la stabilité de son économie est fortement dépendante de celle du développement de son agriculture. Cette année, la superficie ensemencée de céréales connaît une faible croissance, mais la production de l'élevage augmente régulièrement.

Selon le BNS, la superficie ensemencée de céréales dépassera les 110 millions d'hectares (+400 000 ha par rapport à l'année précédente), dont plus de 27 millions pour les céréales qui se récoltent en été (+50 000 ha). S'il n'y a pas d'imprévus, la production de céréales sera cette année en hausse, pour la huitième année consécutive.

Au cours du premier trimestre, la production de viande de porc, bœuf, mouton et volaille a dépassé les 21 millions de tonnes (+1,8 % sur un an), dont 14,5 millions pour la viande de porc (+1,7 %). L'augmentation des prix de la viande de porc a été un facteur crucial dans l'élévation considérable des prix alimentaires. Augmenter la production sera donc favorable à la stabilisation des prix.

La production industrielle augmente régulièrement, avec la croissance continue des profits des entreprises. Au cours du premier trimestre, la valeur ajoutée des industries d'envergure a connu une augmentation de 14,4 % par rapport à la même période de l'année précédente, contre 13,5 et 13,3 % respectivement pour le troisième et le quatrième trimestre de 2010. Et le taux de production/vente des entreprises d'envergure a atteint 97,7 % (+0,1 % par rapport à la même période de l'année précédente).

« La stabilité économique chinoise se manifeste premièrement par la situation du développement économique », a montré Sheng Laiyun. La vitesse d'augmentation du PIB au cours du premier trimestre est de 9,7 %. Cet indice a fluctué entre 9,5 % et 10 % pendant trois trimestres consécutifs. En plus, l'économie réelle présente une tendance de développement favorable.

Deuxièmement, elle se voit sur le plan de l'emploi. Au cours du premier trimestre, la population active dans les villes a connu une augmentation de 4,63 millions de personnes par rapport à la même période de l'année précédente, tandis que le nombre de travailleurs migrants a connu une augmentation de 5,3 millions de personnes.

Troisièmement, il s'agit des profits économiques, qui peuvent se concrétiser par les revenus des gouvernements, des entreprises et des habitants. Au cours du premier trimestre, les recettes fiscales ont connu une augmentation de 33,1 %, +7,1 % pour les revenus disponibles des citadins déduction faite du facteur d'inflation, et +14,3 % pour les paysans.

Lors d'une conférence de presse organisée le 15 avril, le BNS a publié pour la première fois des chiffres sur l'augmentation séquentielle des principaux indices économiques : 2,1 % pour l'économie au cours du premier trimestre, 1,19 % pour la valeur ajoutée industrielle en mars, 1,73 % pour l'augmentation des investissements en mars, 1,34 % pour le chiffre d'affaires de la vente au détail des articles de consommation courante.

Augmentation des prix sous contrôle

L'inflation est un grand souci pour les Chinois. Au cours du premier trimestre, l'IPC (Indice des prix à la consommation) a connu une augmentation de 5 % par rapport à la même période de l'année précédente, supérieure aux 4% prévus par le gouvernement. Le record a été enregistré par les prix de l'alimentaire : +11 %.

Concernant la production industrielle, le coût de fabrication au cours du premier trimestre a connu une hausse de 7,1 % par rapport à la même période de l'année précédente, +10,2 % pour le prix d'achat des fabricants.

Toutes ces données montrent que la Chine affronte actuellement l'inflation, et que l'augmentation des prix rendra la tâche plus difficile.

« En réalité, la durée de la période d'inflation n'est pas importante. En analysant la tendance économique récente, la probabilité d'une inflation à long terme est très faible », a remarqué Sheng Laiyun. « Cette année marque le début du XIIe Plan quinquennal, et les régions souhaitent investir. En outre, la vitesse d'augmentation des investissements non gouvernementaux a atteint 31,5 % au cours du premier trimestre, ce qui montre que la croissance économique est encore bien stimulée », a-t-il ajouté.

Malgré un ralentissement de sa vitesse d'augmentation, le montant total des ventes au détail d'articles de consommation courante est supérieur au niveau moyen de la même période des dernières années, et ce ralentissement résulte de celui des achats automobiles et immobiliers.

En mars, l'IPC a connu une augmentation de 5,4 % par rapport à la même période de l'année précédente, dépassant les prévisions. Cependant, ce chiffre est très influencé par des effets résiduels, et il a diminué de 0,2 % par rapport au mois de février. « Je suis optimiste. Ce phénomène montre que les mesures adoptées par le gouvernement central et les gouvernements locaux produisent leurs effets », a expliqué Sheng Laiyun.

« Avec un PIB à 9,7 %, difficile de contenir l'IPC sous la barre des 5 %. La crise financière influence encore la situation actuelle, et le redressement de l'économie mondiale affronte de nombreux facteurs incertains. De plus, les bouleversements en Afrique du Nord et dans le Moyen-Orient, ainsi que le séisme et le tsunami au Japon, ont stimulé l'augmentation des prix des produits pétroliers, d'autant plus que les économies émergentes affrontent l'inflation. Au mois de mars, l'IPC est à peu près de 6,3 % au Brésil, 9 % en Inde et 9,5 % en Russie », a-t-il ajouté.

Selon lui, les pressions inflationnistes liées à l'importation sont plus fortes pour la Chine, car les marchandises en vrac, telles que le pétrole brut, les minerais de fer et les céréales, qui représentent une bonne part des importations chinoises, sont celles dont les prix ont été le plus augmenté sur un marché international marqué par des fluidités suffisantes.

Pour lutter contre l'inflation, le gouvernement chinois a déjà adopté une série de mesures, dont le contrôle de la fluidité, le développement de la production, la facilitation de la circulation des marchandises, le renforcement de la supervision et la distribution d'aides aux populations à faible revenu, etc. « Le maintien de la stabilité monétaire est possible tant que les autorités locales appliquent fidèlement la politique et les mesures publiées par le gouvernement central », a estimé Sheng Laiyun.

Cependant, tous les économistes ne sont pas si optimistes. « Les prix augmentent depuis l'année dernière. Avec le petit redressement de l'économie mondiale, la politique monétaire souple des économies développées fait peser un énorme risque d'inflation sur l'économie mondiale, ce qui se manifeste progressivement dans les économies émergentes. Ainsi, nous sommes préoccupés par l'évolution de l'IPC dans les six mois à venir », s'est inquiété Zhao Xiao, professeur à l'Université des Sciences et Technologies de Beijing.

 

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