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Publié le 06/04/2011
La stratégie d'internationalisation des entreprises "centrales"

Lan Xinzhen

« Au cours des cinq années à venir, la Chine déploiera des efforts pour augmenter la compétitivité à l'international de ses entreprises relevant directement de l'autorité centrale (ci-après appelées "entreprises centrales"), et les propulser parmi les meilleures mondiales », a annoncé le vice-président de la Commission de contrôle et de gestion des biens publics (CCGBP), Shao Ning, lors d'une conférence de presse organisée le 22 février par le Bureau d'Information du Conseil des Affaires d'Etat.

Jusque-là, la stratégie de la CCGBP était la suivante : optimiser la structure, renforcer la gestion, transformer le mode de développement, et améliorer le système de contrôle des biens publics, entre autres.

« Le nouvel objectif a été fixé en vue de l'importance du rôle des entreprises centrales, et sur la stratégie d'ensemble du développement du pays », a indiqué Shao.

Les entreprises centrales jouent un rôle décisif dans le développement socio-économique chinois. Chemin de fer Qinghai-Tibet, barrage des Trois Gorges, transformation de l'électricité et du gaz d'Ouest en Est, transformation de l'eau du Sud au Nord… les entreprises centrales réalisent la quasi-totalité des grands chantiers du pays. Et en se frottant à la concurrence internationale, certaines ont déjà atteint le plus haut niveau mondial. Le Top 500 publié par Fortune en 2010 comptait 30 entreprises centrales chinoises, dont Sinopec, la State Grid Corporation of China et la China National Petroleum Corporation et plusieurs autres entreprises se classaient parmi les dix premières.

Piliers de l'économie chinoise

En 2003, année de la fondation de la CCGBP, on recensait 196 entreprises centrales, contre 121 aujourd'hui. Bon nombre d'entres elles détiennent le monopole dans leur secteur respectif.

Selon la Commission, les capitaux des entreprises centrales ont atteint les 24,3 billions de yuans en 2010, soit plus de 60 % de la totalité de l'agrégat économique chinois. Entre 2006 et 2010, ces entreprises ont reversé au gouvernement 5 billions de yuans sous forme de taxes.

En effet, ces entreprises centrales sont les principales sources de financement du Fonds de la sécurité sociale. Jusqu'à fin 2009, plus de 156 milliards de yuan de revenus venant du transfert de propriété des actions d'Etat ont été affectés au Fonds de la sécurité sociale, soit 41 % de ses revenus financiers.

« Se conformant consciencieusement aux arrangements et aux réajustements économiques du gouvernement, les entreprises centrales ont bien contribué au développement socio-économique », a fait remarquer Shao Ning.

Il y a deux ans, le gouvernement central a demandé aux entreprises centrales d'innover davantage. « Avec une augmentation annuelle de 28,5 %, leurs dépenses de R&D ont représenté 2,1 % du chiffre d'affaires entre 2006 et 2009 », a détaillé Shao Ning. Fin 2009, les entreprises centrales détenaient 76 138 brevets valables, dont 21 266 brevets d'invention. En outre, 46,2 % des laboratoires nationaux de référence étaient installés au sein des entreprises centrales.

Une réussite directement liée à la réforme

Selon le vice-président de la CCGBP, l'épanouissement des entreprises d'Etat est essentiellement lié à la réforme. En fait, les entreprises centrales ont été établies comme partie de l'économie planifiée. Leur structure, leur système de contrôle et leur statut social, voire même l'idée des employés étaient complètement isolés du marché et de la concurrence.

« L'adaptation de ce réseau gigantesque à l'économie de marché requiert beaucoup de temps, bien que la réforme des entreprises d'Etat ait débuté il y a une vingtaine d'années », a rappelé Shao, qui n'a pourtant pas oublié de faire le bilan des résultats obtenus. Premièrement, la structure de l'économie publique a fondamentalement changé, avec le retrait des PME dans l'économie. Deuxièmement, les rapports entre les entreprises d'Etat et le gouvernement ont radicalement changé. N'étant plus soutenues, certaines doivent se financer via les marchés. A l'heure actuelle, 52,88 % des biens totaux, 68,05 % des actifs nets et 59,65 % du chiffre d'affaires des entreprises d'Etat sont réalisés par des sociétés cotées en bourse. Troisièmement, le mécanisme de concurrence commence à se former. Quatrièmement, le système de supervision et de contrôle des biens publics, le système de responsabilité envers la gestion des entreprises ainsi que le mécanisme d'encouragement et de contrainte ont été mis en place. Cinquièmement, les phénomènes de l'égalitarisme et du « bol de riz en fer » deviennent marginaux. Cependant, les mécanismes internes de ces entreprises restent perfectibles.

« Sans cette ouverture sur les marchés, les entreprises centrales n'auraient plus se développer, ni même perdurer », a affirmé Shao Ning. Dans le futur, le point clé de la réforme résidera dans la recherche d'une voie d'intégration des entreprises d'Etat à l'économie de marché », a-t-il conclu.

 

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