Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
À LA UNE
Publié le 11/03/2011
Le maire de Chongqing vante la taxe foncière

Jin Duoyou

Dans l'après-midi du 4 mars, le député-maire de Chongqing, Huang Qifan, a convoqué une conférence de presse à Beijing afin de présenter l'application pilote de la taxe foncière, des HLM, et l'utilisation des ressources issues des ventes de terrains.

 
Huang Qifan, maire de Chongqing (Jiang Xiaoying/B. I.) 

La taxe foncière n'est pas une baguette magique

Le 28 janvier, Chongqing a officiellement lancé l'expérimentation d'une taxe foncière, qui vise les villas et les logements de qualité supérieure dans la principale zone urbaine.

La taxe est fixée à 0,5 % de la valeur des biens immobiliers dont le prix est au-dessous de 300 % de la moyenne dans la municipalité. Ce taux passe à 1 % pour des logements trois fois supérieurs, et à 1,2 % pour les biens quatre fois plus chers que les prix moyens.

Pour le maire de Chongqing, cette taxe foncière jouera un rôle important. Premièrement, ciblant uniquement les logements luxueux, elle stimulera la redistribution des biens, et les recettes fiscales seront utilisées pour construire des logements sociaux. Deuxièmement, cette mesure augmentera le coût de détention pour les propriétaires, ce qui poussera la population à diversifier ses investissements. Troisièmement, la perception de cette taxe va perfectionner le système fiscal national. Jusqu'à présent, la quasi-totalité des taxes visaient les transactions immobilières, mais pas la propriété.

Mais Huang Qifan a expliqué qu'il ne fallait pas tabler sur une chute considérable des prix du logement. D'après le maire de Chongqing, le prix dépend de cinq facteurs : structure du foncier réservé au logement, situation de l'offre des logements, part des investissements consacrés à la construction de logements dans le total des investissements immobiliers, politique monétaire du gouvernement central, et fiscalité. « La taxe foncière ne constitue qu'un facteur de régulation du marché immobilier, et ce n'est qu'une taxe parmi d'autres. Ainsi, elle n'est pas une baguette magique », a-t-il averti.

Le maire de Chongqing a également souhaité rassurer la population, qui craint une extension de cette taxe à tous les types de résidences. « L'implémentation de cette taxe est faite prudemment. L'intention première du gouvernement central est d'aider les moyens ou faibles revenus à se loger. Leurs charges ne seront donc pas alourdies », a assuré Huang Qifan.  

« La chute des recettes issues des ventes de terrains n'est pas une mauvaise chose »

En 2010, les recettes issues de la vente de terrain de la municipalité de Chongqing ont représenté 45 % des recettes totales, un record historique. Avec la détermination du gouvernement central à réguler le marché immobilier, on prévoit une chute notable des recettes issues de ses ventes.

Le maire de la ville affiche sa sérénité, rappelant que pendant les deux premiers mois de cette année, les recettes de Chongqing avaient augmenté de plus de 40 %, et que ce chiffre serait supérieur à 30 % pour toute l'année. « Si, dans une ville, le prix des terrains est très élevé, la mairie peut gagner beaucoup d'argent. Mais à long terme, cela s'avère une mauvaise stratégie pour le développement économique », explique, pédagogue, Huang Qifan.

« En revanche, si ces recettes et le coût des logements ne sont pas trop élevés, les habitants vivent tranquillement, et l'industrie et le commerce  se développent », poursuit-il. Alors que l'économie chinoise se trouve dans une période de transition, les pénuries d'ouvriers se multiplient. Avec des terrains et des logements abordables, Chongqing peut attirer des ouvriers paysans, les intégrer et les loger, ce qui constitue un réel bénéfice pour la ville. « La régulation immobilière, en plus d'améliorer l'environnement d'investissement et de réajuster la structure économique, permet un développement économique robuste et sain », déclare le maire de Chongqing.

« Les HLM peuvent pousser sur tout le territoire »

Ces dernières années, suite à la réforme de l'état civil, les ruraux affluent massivement vers Chongqing, et le logement devient un problème vital pour les faibles revenus. Pour Huang Qifan, les entreprises qui construisent des HLM doivent être exonérées de taxes, et ne pas payer de frais destinés à la construction des services publics et des commerces de proximité.

Le financement des HLM doit être assuré par le gouvernement, les banques, les sociétés d'assurance et l'assurance sociale. Conforme aux lois du marché, ce mode de financement peut, selon Huang, se développer à travers tout le pays. 

Le maire de Chongqing énumère les trois sources de retours sur ces investissements : les loyers, les profits liés à la vente des services publics et des commerces de proximité, et ceux issus de la vente des HLM.

« Pourvu que l'on soit déterminé, construire des HLM est tout à fait possible », a affirmé Huang Qifan.

 

Beijing Information



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628