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Publié le 20/12/2010
En Chine, la bourse a la vie !

Lan Xinzhen

Le 19 décembre 2010, le marché boursier a soufflé ses vingt bougies. Il ne lui aura fallu que deux petites décennies pour parcourir le chemin que les pays développés ont mis plus d'un siècle à réaliser.

Actuellement, la bourse chinoise se classe au deuxième rang mondial, juste derrière celle des Etats-Unis. Alors qu'elle ne comptait que huit entreprises inscrites à son inauguration, le 20 novembre 2010, la bourse chinoise ne recensait pas moins de 2 077 sociétés cotées. Un marché qui a dépassé les 25 000 milliards de yuans, contre 1,21 milliard il y a vingt ans.

La création des places boursières avait pour but de montrer la détermination chinoise de réforme et d'ouverture. Mais en raison du manque de préparation, la bourse chinoise fut baptisée « bébé hâtif ». Rétrospectivement, la bourse chinoise a de loin dépassé ses objectifs initiaux.

Depuis vingt ans, le développement de la bourse a poussé à la marchéisation de l'économie chinoise, jusqu'alors dominée par les capitaux d'Etat, devenant ainsi une économie hétérogène.

Grâce à la bourse, la Chine a pu devenir un pays puissant en termes de capitaux. Avant 1990, capitaux, marchés de capitaux, fixation des prix étaient des notions inconnues. A l'époque, les financements des entreprises ne dépendaient que des gouvernements ou des banques. Actuellement, la population a pris le pli, et des centaines de millions de boursicoteurs et d'organismes d'investissement sont nés. Le mécanisme de capitaux est établi, la capacité de financement est plus forte, les fonctions du marché en termes de financement et de répartition des ressources sont de plus en plus mises en valeur. En bref, la puissante force de capitaux se manifeste déjà en Chine.

De plus, la progression de la bourse chinoise a stimulé l'établissement du système des entreprises modernes, poussant bon nombre d'industriels et d'institutions intermédiaires à parfaire leur maîtrise des lois du marché. Les institutions intermédiaires incluent des banques d'investissement, des institutions d'évaluation et de consulting, des cabinets d'experts-comptables et des cabinets d'avocats, entre autres. Ces élites ont joué un rôle crucial dans l'essor de l'économie chinoise.

Pour s'adapter au développement du marché boursier, le gouvernement chinois a élaboré une salve de lois et réglements conformes aux lois internationales, ce qui favorise l'intégration de l'économie chinoise dans le système financier international.

Si la réforme et l'ouverture de Chine ont débuté fin 1970, sa croissance économique rapide a débuté avec la bourse.

Cependant, le marché boursier est jeune, elle fait donc face à de nombreux défis, notamment la faible protection des intérêts des investisseurs, le manque de fiabilité des informations, les transactions officieuses, la manipulation du marché et les introductions en bourse irrégulières.

Mais ces problèmes ne sauraient assombrir l'avenir de la bourse chinoise. Dans les deux prochaines décennies, le gouvernement chinois s'efforcera de transformer le marché boursier en une plate-forme d'opération de capitaux à l'échelle internationale. Il continuera à développer les IIEQ et les IIDQ, ainsi qu'à instaurer le marché international, afin d'accélérer l'internalisation du marché de capitaux chinois.

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