Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
À LA UNE
Publié le 12/11/2010
Les défis de la politique américaine d'assouplissement quantitatif

La politique japonaise d'assouplissement quantitatif en application depuis plusieurs années, n'a jamais provoqué de véritable séisme sur les marchés financiers internationaux. Mais quand c'est la Réserve fédérale américaine (Fed) qui annonce la relance de son plan d'assouplissement quantitatif (QE2), les marchés boursiers du monde, le prix de l'or et des stocks en vrac flambent immédiatement. Ces hausses s'accompagnent d'une chute du change du dollar, pendant que les autres monnaies prennent de la valeur.

Comment cette annonce de la Fed a-t-elle pu déclencher un si violent tsunami sur les marchés ?

En effet, l'ampleur du QE2, qui ne représente que 3 % dans le PIB américain, est inférieure à celle du QE1, ainsi qu'au volume total du plan de relance chinois, de 4 000 milliards de yuans (14 % du PIB chinois de l'année). De plus, le QE2 est presque insignifiant face aux capitaux spéculatifs internationaux, d'une valeur totale de plusieurs milliers de milliards de dollars.

Le lancement du QE2 impliquerait des achats massifs d'obligations, afin d'abaisser les taux d'intérêt à long terme. Cela pourrait stimuler l'investissement des entreprises et la consommation des individus.

Depuis l'effondrement des Accords de Bretton Woods, le dollar américain, remplaçant l'or, joue le rôle de pivot du système monétaire international.

Auparavant, lorsque l'or remplissait cette fonction, il existait une relation de parité entre les monnaies et les marchandises d'import-export. A l'époque, l'émission des dollars n'était pas arbitraire.

Mais à la suite de l'élection du dollar américain comme monnaie de référence, les Etats-Unis ont d'une certaine façon « pris en otage » l'économie mondiale, car le dollar est devenu la monnaie mondiale. Actuellement, le volume d'émission des dollars dépend de la demande américaine et des politiques de la Fed, au lieu de dépendre des relations entre l'offre et la demande de dollars sur les marchés internationaux. La politique monétaire de la Fed devient donc celle du marché financier international. Tout changement de politique monétaire américaine exercerait une grande influence sur le marché mondial. Théoriquement, les Etats-Unis peuvent maintenir la balance des recettes et des dépenses en ajustant les taux de change, tandis que les autres pays peuvent réguler la parité de leur monnaie contre le dollar américain, afin de réaliser un équilibre extérieur.

Le système monétaire international basé sur le dollar américain a engendré l'établissement de deux marchés totalement différents : le marché des marchandises et le marché monétaire. En raison des défauts du système monétaire international, le déséquilibre du commerce mondial devenait inévitable. A la suite de l'intensification de la globalisation économique et financière, et de la croissance rapide de l'économie et du commerce mondiaux, la demande de dollars sur le marché n'a cessé d'augmenter. A tel point que les Etats-Unis n'arrêtent pas d'émettre des dollars afin de satisfaire la demande, entraînant ainsi la dévalorisation du dollar et la hausse du déficit commercial des Etats-Unis.

Dans ce contexte, la ruée d'une grande quantité de capitaux spéculatifs mondiaux a provoqué un séisme sur les marchés internationaux dès le lancement du QE2.

S'agissant du plan américain à proprement parler, il faut d'une part critiquer son effet de débordement, et d'autre part examiner attentivement le système monétaire international basé sur le dollar, et attacher une grande attention à la réaction du marché international, aux prix du marché financier international et à l'influence imposée à l'économie substantielle, afin d'élaborer des politiques de prévention des risques systématiques.

Malgré les impacts du QE2 sur l'économie chinoise (finances, commerce extérieur et réserve de devises étrangères), la Chine doit donner la priorité au retrait de la politique monétaire extraordinaire appliquée depuis 2008. Faute de quoi, le flux des capitaux chauds menacera sévèrement l'économie chinoise.

De plus, nous devons freiner l'envolée des prix des biens et endiguer la spéculation internationale. Alors que la bulle immobilière chinoise gonfle, nous devons tout faire pour empêcher les capitaux chauds d'envahir ce secteur.

Beijing Information



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628