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Publié le 10/09/2010
L'Environnement chinois d'accueil des investissements étrangers ne se détériore pas

En juillet 2010, Alex Salmond, Premier ministre d'Ecosse, accompagné par trois délégations commerciales de haut niveau, s'est rendu en Chine, et a signé une série de contrats dans des domaines tels que l'énergie éolienne offshore. « La liste des projets signés lors de cette visite s'étale sur plus de deux pages. D'ici à deux ans, le nombre d'entreprises écossaises souhaitant investir en Chine augmentera de 50 % », a déclaré le Premier ministre.

Même les chiffres du Programme des Nations unies pour le commerce et le développement ont montré qu'en 2009, le montant des investissements directs étrangers en Chine avait atteint 95 milliards de dollars, juste derrière les Etats-Unis. La Chine est devenue le deuxième plus grand pays attracteur de capitaux étrangers.

Cette critique ne correspond pas à la réalité

La Banque mondiale a publié le 7 juillet le Rapport sur les investissements transnationaux 2010. Ce document présente une étude comparative dans quatre domaines : accès au secteur, établissement des entreprises à capitaux étrangers, obtention de l'utilisation des terrains et arbitrage commercial. Le rapport a fait figurer la Chine comme le pays du monde qui prescrit le plus de restrictions quant à l'introduction des capitaux étrangers ; les chambres de commerce de certains pays ont émis des doutes sur l'environnement d'investissement en Chine.

Liu Yajun, directeur du département d'administration de l'investissement étranger du ministère chinois du Commerce a indiqué que ces quatre domaines ne constituaient qu'une petite partie de l'environnement d'investissement. Pour mesurer l'environnement d'investissement d'un pays, il faut aussi tenir compte de la capacité du marché, de la croissance économique, de la cohérence des industries et des conditions non matérielles et politiques.

Selon Liu, d'un point de vue de l'accès et du système constitutionnel, les systèmes des différents pays ne sont pas pareils. Si l'on rassemble les politiques prises par les pays de différents systèmes, et que l'on compare 87 pays, les résultats vaudront la peine d'être discutés.

Selon la classification de l'Organisation mondiale du commerce, le nombre de secteurs de services et commerces promis et ouverts par la Chine a atteint 100, chiffre bien plus élevé que le niveau moyen des pays en développement, tandis que les Etats-Unis, soi-disant le pays « le plus ouvert », ont ouvert seulement 101 secteurs.

Ces deux dernières années, le ministère chinois du Commerce a annulé et simplifié cinq approbations dans la procédure d'établissement des entreprises à capitaux étrangers, et a décentralisé des pouvoirs d'autorisation de 25 grandes catégories aux autorités locales. En 2009, le ministère du Commerce a entériné 298 dossiers d'approbation concernant les investissements à capitaux étrangers, et en 2008, plus de 3 000, soit une baisse de 90 % sur un an : les autres affaires ont été réparties entre les autorités locales. « Nous sommes en train d'explorer l'approbation en ligne et l'approbation des contrats formalisés », a révélé Liu.

Aux yeux de Liu, la Chine ayant une superficie de 9,6 millions de km2, et nourrissant 1,3 milliard d'habitants, la superficie utilisable par habitant n'est pas élevée. « Dans ces circonstances, nous avons pratiqué la procédure de l'approbation relativement plus stricte pour les terrains à bâtir. Je suis persuadé que tous les pays du monde peuvent le reconnaître ».

Jusqu'à présent, les terrains à bâtir demandés par les entreprises à capitaux étrangers ont été octroyés pour l'essentiel.

En ce qui concerne l'arbitrage commercial, Liu a dit : « Nous avons un système d'arbitrage commercial, un système d'assistance judiciaire, des moyens d'action administrative, et un système de responsabilité pour le dépôt de plaintes ».

« Si l'on dit que la restriction est la plus sévère en Chine, il existe sûrement des malentendus, et un déficit de connaissance », a dit Liu.

Savoir écouter les opinions des sociétés multinationales

Yao Jian, porte-parole du ministère chinois du Commerce, a assuré que du point de vue de l'évaluation des différentes parties, l'environnement d'investissement en Chine était bon. Par exemple, le rapport de la notoriété mondiale des investissements publié par la conférence des Nations unis sur le commerce et le développement a classé la Chine à la tête des 15 premières destinations des investissements du monde. Selon l'enquête sur l'environnement commercial en Chine 2010 publiée par la Chambre américaine de commerce en Chine, 58 % des entreprises interrogées croient qu'elles pourront accroître leur production, leurs achats et leurs services destinés au marché chinois lorsqu'elles entrent sur ce marché.

Selon les statistiques du ministère chinois du Commerce, entre janvier et juin, les secteurs non financiers ont approuvé et installé 12 400 entreprises à capitaux étrangers, soit une augmentation de 18,8 % par rapport à la même période de l'an dernier ; le montant des capitaux étrangers réellement utilisés a atteint 51,43 milliards de dollars (+19,6 %). 2 739 entreprises à capitaux étrangers ont été créées en juin, le montant des capitaux étrangers réellement utilisé a dépassé les 12,5 milliards de dollars, soit une augmentation respective de 8,3 % et de 39,6 %. Jusqu'à ce mois-ci, l'introduction des capitaux étrangers en Chine a maintenu une croissance durant onze mois consécutifs.

« En août dernier, alors que la crise financière était encore grave, l'introduction des capitaux étrangers en Chine a augmenté par rapport au mois précédent, ce qui signifie que les mesures destinées à la lutte contre la crise financière et les mesures destinées à l'amélioration de l'environnement d'investissement et à l'élargissement de l'ouverture sur l'extérieur ont été couronnées de succès », s'est réjouit Liu.

Selon Yao Jian, la Chine a rencontré de nouveaux problèmes au cours du processus d'ouverture des marchés, mais le gouvernement chinois a su écouter les sociétés étrangères. Les dirigeants du Conseil des affaires d'Etat et de divers départements et services des autorités centrales ont à maintes reprises fait des enquêtes et des recherches, et organisé des débats et audience, afin de cerner les problèmes rencontrés par les multinationales en Chine.

La Chine déterminée à accueillir toujours plus de capitaux étrangers

Récemment, une inquiétude s'est fait entendre en Chine comme à l'étranger : « Avec le départ d'entreprises étrangères vers des pays comme le Bangladesh, le Vietnam et l'Inde, et la hausse incessante du prix de la main-d'œuvre chinoise, la 'suprématie chinoise' existe-t-elle encore ? »

« C'est vrai que la main-d'œuvre est en hausse, mais la Chine n'est pas la seule à être concernée. Le même phénomène a été constaté dans les pays voisins de la Chine ainsi que les pays d'Asie du sud-est. Le prix de la main-d'œuvre n'est qu'un paramètre des investisseurs étrangers lors de leurs études de marché », a expliqué Liu Yajun.

« Je n'ai pas eu vent d'un départ massif des industriels étrangers vers l'Asie du sud-est », explique Liu Yajun, rassurant, pour la simple et bonne raison que la main-d'œuvre chinoise reste bon marché, et que les prix de revient globaux demeurent moins élevés en Chine.

Liu Yajun a insisté sur le fait que, au détriment du faible coût de main-d'œuvre, la Chine a encouragé le recours à la concurrence des conditions générales, à savoir l'espace du marché, la cohérence des industries, la qualification des travailleurs et le contexte politique.

« L'environnement d'accueil des investissements étrangers ne se détériore pas, comme le pensent certains », a indiqué James Zhan Xiaoning, directeur de la division Investissement et Entreprises de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.

Avec la remise à niveau de l'industrie chinoise et le rééquilibrage de l'économie mondiale, les mesures chinoises portant sur l'utilisation des capitaux étrangers ont un peu changé, mais elles ont cependant tendance à favoriser davantage leur introduction. Si cette réforme produit des effets négatifs sur les entreprises employant beaucoup de main-d'œuvre ou énergivores, polluantes et consommatrices en ressources naturelles, cela constitue une chance pour les entreprises étrangères des hautes technologies et à forte valeur ajoutée.

Concernant les estimations pour le second semestre, Liu Yajun s'est dit persuadé que les investisseurs apprécieraient toujours le marché chinois, et que l'absorption de capitaux étrangers se développerait de manière satisfaisante dans l'ensemble.

De son côté, le ministère du Commerce qui a publié récemment une série de mesures politiques concernant l'ouverture sur l'étranger et l'encouragement de l'investissement étranger, a affirmé que, bien loin de vouloir empêcher les investissements étrangers, le gouvernement compte faire tout son possible pour qu'ils se développent toujours plus.

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